Je suis maman et on m’observe, on me remarque et je me fais trop souvent critiquer.
Lorsque je sors le matin, il arrive que, par manque de temps, mon enfant soit mal coiffé et porte ses chaussures à l’envers. C’est que j’étais fatiguée, j’ai malencontreusement appuyé sur la mauvaise touche de mon réveil et je me suis réveillée dix minutes plus tard qu’à l’habitude.
Lorsque tu me croises à l’épicerie, il arrive que la bouche de mon enfant soit barbouillée de chocolat parce qu’il ne me reste que quelques lingettes que je préfère garder pour le prochain changement de couche. C’est que j’ai oublié de remplir le sac à langer avant de partir, trop occupée à penser à tout et à préparer les affaires de tout le monde.
Lorsque que nous faisons une sortie, il arrive que mon enfant boive du jus de fruit sucré plutôt que de l’eau. C’est que nous sommes à l’extérieur de la maison et qu’une fois par semaine, elle y a droit.
Lorsque nous allons dans un endroit achalandé, il arrive que j’utilise une « laisse » pour enfant que j’attache à son poignet. Je t’entends rigoler ou te fâcher en me disant que je prends mon petit pour un chien. C’est que sa sécurité est ma priorité et pour moi, ce système est un moyen formidable de l’assurer.
Lorsque nous allons au parc, il arrive que mon enfant ne porte pas de chaussures, qu’il court pieds nus. Je t’entends penser que je suis irresponsable, qu’il pourrait se blesser. C’est qu’il n’a jamais été habitué à porter des chaussures aux pieds toute une journée, que ses pieds se développent mieux sans être tout comprimés et qu’il est à l’aise ainsi.
Lorsque nous sommes sur une terrasse, il arrive que j’allaite mon bébé. Je t’entends chuchoter que je devrais me cacher pour nourrir ma progéniture. Que c’est honteux de sortir son sein. C’est que le lait maternel est une chose tout a fait normale que notre corps produit qu’on le veuille ou non et je ne vois pas le moindre mal à le faire en public.
Je suis maman et on me juge tout le temps. Quoi que je dise, quoi que je fasse et qu’importe l’éducation que je choisis de donner à mon enfant, mes actions sont jugées à tout coup. Alors je fais le choix de respecter mes valeurs, mes limites et les besoins de ma famille. Alors je fais le choix de faire ce que je crois le mieux puisque le seul jugement qui importe réellement est le mien.
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