ATTENTION : ce texte reflète l’opinion de son auteure et non l’opinion de la plateforme de La Parfaite Maman Cinglante dont le but n’est pas de prendre position mais d’offrir une tribune à toutes les mamans souhaitant faire part de leur vision de la maternité ainsi que de leur expérience personnelle. Par ailleurs, si vous souhaitez écrire un texte en réponse à ce billet, notez que vous pouvez le faire en tout temps et le faire parvenir à [email protected].
En réaction à À toi, l’enfant poqué paru le 13 juin 2017.
Tu n’aurais jamais dû être mère. Je l’admets, je te juge pis pas juste un peu.
Tu es devenue mère, mais tu n’as de mère que le titre biologique, j’ose aller jusqu’à te provoquer en te rabaissant au titre de génitrice. Parce que pour le reste, tu es totalement hors track pis aujourd’hui, j’ai le goût de hurler mon écoeurement.
Tu n’as rien d’une maman. Le mot maman, c’est un mot doux, et toi tu le rends rugueux, épineux, vicieux, dangereux.
Pendant que des mamans stressent parce qu’elles n’ont pas donné de légumes au dîner, toi tu ne sais même pas que ton enfant a faim. Tu ne lui as d’ailleurs jamais vraiment rien fait à manger parce que ton enfant, ce n’est pas ta priorité. Pas besoin de savoir si ton repas est équilibré ou pas parce que tu n’en fais pas, pis pas par manque de moyens, mais parce que tu t’en balances.
Tu es gelée ben raide sur ton divan pis tu ne vois même pas ton ado qui se bat pour aller à l’école pis surtout pour ne pas se la péter solide lui aussi. Lui, il veut que tu fasses ton rôle de mère pis que tu lui pousses dans le dos le matin… Il ne veut pas être celui qui va te chercher au beau milieu de la nuit au centre-ville parce que tu en as viré une solide comme à tous les soirs.
Tu refuses de croire ta fille qui dénonce les abus qu’elle subit de ton chum. Elle peut te décrire dans le détail les événements, mais tu t’en sacres. Tu lui dis que sa vie vaut moins que ta vie sentimentale. Tu lui chantes qu’elle l’a provoqué et que c’est à elle de gérer la marde qui vient de pogner.
Tu joues la game de la pauvre maman qui en arrache pour siphonner tes enfants. T’as poussé l’audace jusqu’à faire vendre ta dope par tes flos pour te payer ta propre dose. Faut ben que ça serve à quelque chose ces enfants-là, que tu te dis.
Tu devais être leur pilier, tu es leur boulet. Tu devais être leur protection, tu es la menace. Tu devais être l’amour, tu es la déchirure.
À toi, la « maman » de l’enfant poqué, je t’en veux de l’avoir largué et d’avoir sali le mot maman. À toi la « génitrice », je te déteste autant que j’aime ton enfant. Jamais je ne pourrai remplacer sa maman, mais sache qu’il sera toujours un peu mon enfant à défaut d’être le tien.
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