Le bonheur, ton bonheur, tu l’attends, l’espères, le croises et parfois tu le perds de vue. Il lui arrive aussi de se cacher derrière des « si j’avais », « si je faisais ».
Parfois, tu le penses inatteignable, d’autres fois, tu le frôles du bout des doigts pendant quelques instants, espérant qu’il ne te quitte pas. Et s’il le fait, tu le pries de revenir.
Tu danses avec cet absolu, t’en rapprochant puis t’en éloignant dans une chorégraphie dont tu ne connais ni les pas, ni le tempo.
Certains jours, tu te dis, c’est ça le bonheur en regardant ton enfant éclater de rire ou s’émerveiller de petites choses. D’autres jours, ton bonheur est caché derrière de trop grosses journées au travail, du souper que tu as préparé, malgré la fatigue, et qui n’a plu à personne ou encore derrière la montagne de lavage.
Parfois, c’est quand ta carte de crédit sera remboursée, quand tu auras une plus grosse maison, quand tu seras en vacances ou encore quand tu auras un nouveau décor que tu crois que ton bonheur va se pointer le bout du nez.
Mais tu sais fille, ton bonheur, il est là. Tout près. Tu l’as déjà en fait. Il t’accompagne au quotidien. Il est là même quand tu pleures, même quand tu es fatiguée, vidée.
Le bonheur, c’est de vivre, simplement. D’avoir des mauvaises passes, pour apprécier les belles. De pleurer, pour ressentir. D’être en colère pour mieux rire. De croire que tu es une mauvaise mère une journée et être la meilleure le lendemain. C’est tomber, se relever, se dépasser, se surprendre.
Le bonheur est dans ta face, ne l’attends plus, ne le cherche plus. Saisis-le.
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