Avoir tes p’tits est clairement la plus belle chose qui te soit arrivée. Malgré tout, y’a une couple d’affaires qui te manquent depuis que t’as mis bas.
#1 Manger un repas chaud au grand complet sans te lever
C’est un fait. Depuis que t’es parent, c’est scientifiquement impossible de rester assise plus que six minutes en ligne. Parce que t’as oublié le verre de lait du plus grand. Parce que ton bébé a encore sacré son plat de pablum à terre. Parce que ton aîné veut un deuxième service. Parce que t’as servi tout le monde, mais que t’as oublié ta propre fourchette sur le comptoir. Name it. Toutes les raisons sont bonnes pour que tu manges frette pis que tu finisses vingt minutes après tout le monde (ou que t’abandonnes, c’est selon). Ça fait qu’il t’arrive de te rappeler avec nostalgie le temps où tu te faisais cuire une pizza et tu la mangeais dans le confort de ton divan en écoutant un film dans le silence et sans plus te lever pendant deux heures jusqu’à ce que ledit film prenne fin. La bonne nouvelle, c’est que tes soupers sont plus animés que jamais..
#2 Faire la grasse matinée
Dormir jusqu’à pas d’heure est un luxe que tu ne t’es plus permis depuis ben des années. Non seulement parce que tes p’tits se lèvent à la barre du jour (ou de la nuit), mais parce que t’es rendue tellement conditionnée à te lever en même temps que le soleil que même si ta progéniture se fait garder chez Mamie, tu te réveilles quand même à cinq heures du matin pis tu te peux pu de niaiser dans ton lit à 5h30. La grasse matinée jusqu’à 11h00 le matin de tes vingt ans est définitivement derrière toi, fais ton deuil. La bonne nouvelle, c’est que tu as maintenant le temps de profiter de tes journées à 100%. Jusqu’à ce que tu t’écroules de fatigue à 7h45 le soir.
#3 Sortir veiller sans scrupules le vendredi soir
Tu attends le vendredi soir avec autant d’impatience que dans ton jeune temps pour prendre un verre de vin pis feeler festive. Sauf que dans les faits, après un verre et demi, tu te sens fessée et quand tu finis ta deuxième coupe, il est 8h30 pis tu baves déjà dans ton divan. On est bien loin des soirées arrosées de ta jeunesse où tu faisais les quatre cents coups avec tes chums jusqu’aux petites heures du matin en faisant souffrir ton foie. Mais quand tu y penses bien, est-ce que c’est vraiment une mauvaise affaire que cette glorieuse époque appartienne au passé ?
#4 Écouter des téléséries en bobettes à deux heures de l’après-midi jusqu’au coucher du soleil
Des fois, l’après-midi, quand tu entertain tes p’tits comme une G.O., tu te rappelles le nombre incalculable de fins de semaine que t’as passées évachée dans le divan à écouter des téléséries pendant huit heures d’affilée en buvant du Pepsi pis en mangeant des chips pis il te revient une envie de liberté, liberté dont tu ne reverras pas la couleur avant une bonne dizaine d’années. C’est vrai que c’était le bon vieux temps de pouvoir jouer les pachas à la journée longue, hen ? La bonne nouvelle, c’est que maintenant, il ne se passe plus une journée où tu te couches en regrettant de ne pas avoir été assez active et de t’être pogné le derrière.
#5 Te demander ce que tu pourrais ben faire demain
C’est de loin l’affaire qui appartient le plus au passé. Depuis que t’as des p’tits, ça ne t’arrive plus jamais de te demander ce que tu vas faire demain; tu te demandes plus souvent qu’autrement comment tu vas faire pour caser tes trois brassées de lavage, ta sortie à l’aquarium, ton souper avec Papi, l’achat d’un cadeau pour l’ami de ton p’tit qui fête sa fête la semaine prochaine, le dîner, le déjeuner pis la balayeuse à passer en douze heures pis tu fais des incantations de magie noire pour gagner quatre heures de plus dans ta journée. Ça fait longtemps que ton regard ne se perd plus au loin en te demandant comment tu vas bien pouvoir t’occuper aujourd’hui, hen ? La bonne nouvelle, c’est que tu ne t’ennuies plus. Jamais.
#6 Cuisiner des affaires exotiques
Avant la venue des p’tits, t’aimais ben ça cuisiner des affaires le fun. Du canard, du tartare pis des potages fancy aux betteraves pis aux agrumes. À c’t’heure, tu choisis tes combats. Préparer une canard laqué aux bleuets pour souper, c’est t’assurer de t’obstiner avec ta progéniture qui fait mine de vomir dans son assiette à qui mieux-mieux ou cuisiner un pâté chinois en parallèle pour préserver la paix. La bonne nouvelle, c’est que le pâté chinois coûte pas mal moins cher à préparer que le canard. Surtout si tu prends des patates en poudre.
#7 Prendre un bain dans le silence
T’en souviens-tu, du temps où tu prenais un bain et que t’en sortais seulement une fois ben plissée et détendue au bout de ton roman, ton verre de vin pis ta chandelle ? Force est d’admettre qu’aujourd’hui, prendre un bain a quelque chose d’un tantinet moins reposant en présence des enfants. Même si c’est ton chum qui s’en occupe, tu es toujours aux premières loges pour entendre les chicanes qu’il gère, les enfants échappent toujours à sa surveillance pour le simple plaisir de venir tambouriner sur la porte de la salle de bain en te demandant de sortir et en passant leurs petites mains potelées en dessous de la porte et tu renonces normalement après une quinzaine de minutes en réalisant que t’es plus stressée que jamais. La bonne nouvelle, c’est qu’une douche de trois minutes et quart, ça tire pas mal moins d’eau chaude qu’un bain.
#8 Dormir huit heures d’affilée sans te faire réveiller
Il était un temps où tu dormais huit heures et en ligne et tu te réveillais fraîche comme une rose. À c’t’heure, tu sautes littéralement de joie pis tu remercies le petit Jésus quand tu te fais réveiller après plus de trois heures consécutives de sommeil. Tu ne dormiras plus jamais huit heures en ligne. Parce les enfants vont te réveiller. Parce qu’ils ne te réveillent pas et tu trouves ça suspect. Parce qu’ils sont plus grands et qu’ils ont dépassé l’heure du couvre-feu pour rentrer. Parce que tu vieillis, que t’as mal dans le dos et que tu es assaillie de brûlements d’estomac. C’est fini. La bonne nouvelle, c’est que tu vas survivre et véritablement apprendre à vivre avec la moitié du sommeil dont tu avais besoin à vingt ans.
Oui, avoir des enfants, ça change définitivement une vie. Ce qui t’échappe peut-être à ce jour, c’est que t’es une mère, pas une martyre, et que tu peux continuer de t’adonner à tous ces plaisirs qui manquent à ton quotidien. Une fois de temps en temps. Quand les p’tits sont chez Mamie. Sauf pour ce qui est du sommeil. Ça, c’est vraiment fini. Désolée.
Il y a aussi le contraire du super bon repas. Si je pensais à simplement me faire un bol de soupe Lipton un dîner sans penser aux légumes et aux groupes alimentaires avant, au moins, je me disais que ça n’affectait que moi. Maintenant, avec les enfants, je me sens obligée tous les repas de penser aux groupes alimentaires, à avoir en tout temps des légumes et des fruits frais. Le laisser-aller existe beaucoup moins!