J’ai été cette jeune fille qui rêvait de gloire, de richesse et d’une vie trépidante. Celle qui mordrait dans la vie à pleines dents et qui accomplirait de grandes choses. Qui deviendrait quelqu’un d’inspirant, de motivant et de distrayant. Une citadine qui voyagerait pour son métier à la recherche de nouvelles idées et qui aurait toujours mille et un projets. Où les accomplissements se multiplieraient les uns après les autres.
J’étais celle qui avait de grands idéaux, qui voulait conquérir le monde et faire une différence. Qui avait de l’ambition pour deux. Qui voulait faire une grande carrière. Et qui saisirait toutes les opportunités.
J’ai aussi été celle qui rêvait du grand amour, du prince charmant, de la vie en rose pleine de confettis.
Celle qui aurait une grande maison remplie d’enfants souriants qui gambaderaient un peu partout. D’un mariage heureux où l’amour régnerait jusqu’à la fin des temps.
Les années ont passé et la jeune fille un peu naïve que j’étais est devenue peu à peu une femme un peu plus terre-à-terre. J’ai enfoui sous une tonne de responsabilités, de stress et une recherche d’identité, les rêves plus ou moins contradictoires que j’avais. Je les ai quelque peu effacés de ma mémoire pour laisser la place au quotidien de ma vie.
Puis, je suis devenue maman et j’ai frappé un mur. J’ai réalisé que j’avais vécu ma vie sur le pilote automatique durant plusieurs années. Que je n’avais pas su apprécier le moment présent. Et que j’avais arrêté de rêver, de me questionner et de penser.
J’ai longtemps couru après des moments éphémères alors que le vrai bonheur était pourtant là juste sous mes yeux. Dans toute sa simplicité. Ce bonheur dont je rêvais de mille et une façons quand j’étais petite.
C’est alors que j’ai compris avec le temps que mes rêves ne m’avaient pas quittée. Que je les avais seulement enfouis au fond de ma mémoire. Parce que j’avais peur de ne pas les réaliser, de ne pas être à la hauteur de la femme que je pouvais et voulais être.
La femme, la mère, l’amie, l’amante que je suis aujourd’hui n’est pas moins ambitieuse ou idéaliste que l’adolescente que j’étais. Elle a seulement compris que les rêves grandissent et évoluent avec la personne que nous devenons.
Et qu’il n’y a personne d’autre qu’elle pour les réaliser.
VÉRONIQUE MARTEL |
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