Depuis l’annonce de ta grossesse, tu t’acoquines avec des femmes qui vivent la même galère que toi. Celle de la maternité. Non pas que tes amies qui n’ont pas d’enfants ne méritent plus ton amitié – au contraire – mais disons-le franchement, c’est ben plus facile de jaser de tes montées laiteuses, de tes points de sutures, de tes hémorroïdes, de tes pas-de-nuits, pis des crises de ton bébé avec des femmes qui vivent à peu près la même chose que toi. Les autres, tu veux pas les ennuyer avec ça, c’est tout.
Tranquillement, tu t’es créé un cercle d’amies mamans qui ont avec toi ce seul point commun : un enfant. Après ça, c’est live and let go! Parce que dans ton groupe d’amies mamans, il y a une maman pour chaque couleur de l’arc-en-ciel.
Il y a la maman qui allaite. Celle pour qui donner un biberon de préparation équivaut à donner la peste à son enfant. Tu la regardes allaiter sans complexe ni tabou au gré des demandes de son bébé et tu les trouves magnifiques.
T’as aussi la mère qui donne le biberon. Celle-là a fait le deuil de son allaitement et s’en porte très bien aujourd’hui. Son enfant pète le feu et jamais tu n’oserais dire qu’il manque de quoi que soit.
T’as la mère qui fait ses purées maison. Pour celle-là, passer des heures devant ses chaudrons et des jours à congeler ses préparations en glaçons, c’est du temps bien investi. Son bébé ne mangera que des aliments de premier choix qu’elle aura elle-même choisis. Et chaque bouchée semble être un véritable délice pour son p’tit.
Bien entendu, il y a aussi la maman pro-couches lavables. Celle qui traîne deux sacs à couches pour avoir assez d’espace pour tout son stock. Celle qui prend en photo son poupon aux cuisses dodues dans des couches toutes plus belles les unes que les autres et qui est fière d’exposer les sous-vêtements de bébé sur sa corde à linge beau temps mauvais temps.
Pis t’as celle qui préfère les couche jetables. Pour mille et une raisons, elle préfère s’en tenir à ces couches plus pratiques qui demandent moins d’entretien et de prise de tête. T’sais, les #2 de son bébé sentent aussi mauvais que ceux des bébés en lavables. Pis les petites fesses de son chérubin sont tout aussi bien traitées.
T’as la mère à la maison qui se donne corps et âme pour ses enfants pis qui reçoit souvent si peu de gratitude en retour, que ça en est déconcertant.
Pis t’as la maman qui travaille parce que c’est là qu’elle s’actualise le mieux dans son rôle de femme et de mère. Ses enfants aussi sont heureux; ils passent de très belles journées à la garderie et sont toujours contents de se blottir dans les bras de maman à la fin de la journée.
Tu as la maman monoparentale, celle qui fait le travail de deux parents à elle seule. La maman dont le couple bat de l’aile et celle qui est en parfaite osmose avec le papa de sa progéniture. Elles vivent toutes des hauts et des bas, mais sont toujours là, prêtes au combat.
Tu as aussi la pro-communication-pis-full-pédagogie. Elle, elle amène son enfant à la bibliothèque une fois par semaine et a des tableaux de renforcement positif accrochés sur ses murs.
Pis enfin t’as la débonnaire. Celle qui a aucune structure, ni règle ben ben claire. Elle a donc l’air zen dans son chaos.
Pis toi, tu nages là-dedans, pis tu remplis ton plateau de tout ce qui te rejoint dans tes valeurs.
Dans ton groupe d’amies mamans, il y a autant de diversité qu’il y a d’individus. Mais peu importe vos valeurs, vos ressemblances et vos différences, vous avez toutes en commun le fait d’avoir le bien-être de votre progéniture à cœur. Vous faites toutes du mieux que vous pouvez pour élever vos enfants et vous les aimez toutes de manière inconditionnelle. Quand vous vous rencontrez pour un café ou une petite marche au parc, vous mettez vos différences de côté pour vous centrer sur l’essentiel, pis maudit que ça vous fait du bien. Les jugements sont relayés loin. Ben ben loin derrière.
Pis vous profitez de ces moments ensemble pour jaser de votre réalité de maman. De vos victoires et de vos défis. Pis vous vous soutenez. Parce que c’est de loin ce qu’il y a de plus magnifique dans toute l’histoire.
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| AMY BUREAU |
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