La vie a mis sur ma route une femme extraordinaire, d’une générosité et d’une sagesse qui m’ont toujours étonnée, inspirée. Elle a été et est toujours mon premier modèle en tant que personne, femme et en tant que parent.
J’ai avec elle une relation peu commune, je le sais. Elle est ma confidente, ma complice, mon alliée, mon amie. Mais c’est surtout une femme que j’ai le bonheur d’appeler Maman et que mes filles appellent maintenant Grand-Maman.
Depuis que je suis toute petite, elle m’a préparée aux réalités de la vie en me transmettant les outils nécessaires afin que je devienne une adulte indépendante et débrouillarde. Elle a été la première spectatrice de mes prouesses. Mais aussi celle qui a toujours su m’encourager, me dire «vas-y fonce» et m’aider à me relever lorsque je suis tombée. Elle a su m’entourer d’amour, d’attention et faire en sorte que j’aie l’enfance la plus heureuse qui soit.
Quand je suis devenue maman à mon tour, j’ai pu compter comme toujours sur ma mère, devenue une grand-maman à son tour.
Une grand-maman présente pour moi et ma petite famille. Qui ne me donne jamais l’occasion de douter de mes capacités maternelles. Qui m’a répété plus d’une fois, comme lorsque j’étais petite, que j’ai droit à l’erreur. Qui calme mes angoisses de jeune mère. Qui sait me guider, me réconforter et me deviner sans que j’aie besoin de parler. On dirait presque qu’elle a un un sixième sens.
Une grand-maman qui n’essaie pas de me remplacer auprès de mes filles. Qui joue son rôle à la perfection avec son expérience de vie et son amour inconditionnel. Tout doucement, elle construit la même relation avec ses princesses que celle que nous partageons depuis ma naissance.
Une relation toute en complicité avec des moments de tendresse et de bonheur. Avec des câlins, des bisous, des rires et des sourires. Des moments qui deviennent à leur tour des souvenirs qu’on grave dans nos mémoires. J’aimerais parfois qu’elle soit un petit oiseau pour qu’elle puisse voir le visage heureux de mes enfants lorsque je leur annonce que Grand-Maman vient nous voir aujourd’hui. Je sais alors qu’elles passeront une belle journée.
Maman, aujourd’hui, j’aimerais te dire merci. Je sais que plus souvent qu’autrement tu t’es oubliée pour moi, pour nous. J’ai compris que ce n’est pas facile d’être une maman, tu sais celle que l’on aspire à être. Que mes inquiétudes, mes soucis, mes questionnements, mes découragements, toi aussi tu les as vécus. Tout comme les moments de bonheur et le temps qui passent trop vite à mon goût. Du haut de mes quatre ou cinq ans, c’est quelque chose que je n’avais pas compris. Aujourd’hui, je sais.
Maman, toi mon modèle, la femme et la mère que je suis aujourd’hui te doivent beaucoup, par les valeurs que tu m’as transmises, par ton soutien et ton amour. C’est mon héritage le plus précieux, celui que je souhaite transmettre aujourd’hui à mes enfants. Je t’en serai toujours éternellement reconnaissante.
J’aimerais maintenant que tu cesses de t’inquiéter. Que tu arrêtes de t’oublier. Que tu nous laisses prendre soin de toi. Tu as le droit de te reposer, de penser à toi après toutes ces années. De dire non pour une fois. De prendre le temps de vivre ces petits moments qui font que la vie vaut la peine d’être vécue. De savourer pleinement chaque minute. Fais-le pour toi.
Merci, Maman, pour tout ce que tu fais. Merci d’être qui tu es. Je le sais, je suis privilégiée d’avoir quelqu’un comme toi dans ma vie. Je ne prendrai jamais assez le temps de te le dire.
Tu sais, Maman, ils sont grands à chausser tes souliers, mais un jour j’y arriverai.
Je t’aime.
VÉRONIQUE MARTEL |
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