Mon grand,
Le temps passe vite et j’ai envie de me cramponner à notre vie tant j’ai peur qu’elle m’échappe. Il me semble que c’était hier qu’on fêtait ton premier Noël, sous ton regard plus endormi qu’ébahi avant les douze coups de minuit. Après des années à n’entrevoir les fêtes que comme un passage obligé où l’on mange de la dinde et on échange autant de paquets que de microbes, la magie était de retour.
Pas tout à fait comme celle de mes cinq ans. Juste un peu plus belle. Juste un peu plus grande.
Noël, mon amour, ce n’est pas la fête de Jésus ni celle du Père Noël.
C’est la fête de la magie que je vois briller dans tes yeux quand ils fixent le ciel, à la recherche d’un traîneau volant rempli de promesses.
C’est la fête des étoiles qui traversent ton regard quand il s’illumine devant le sapin qu’on allume pour la première fois.
C’est la fête du chant de ton rire quand ton oncle te chatouille dans ses beaux habits.
C’est la fête de ta petite joue contre la mienne quand, passé minuit, tu t’endors sur mes genoux.
C’est la fête des sourires de ta Grand-Mère quand elle nous voit franchir le seuil de sa porte.
C’est la fête des grasses matinées qui commencent à six heures et demie, des graines de muffin dans le lit et des crêpes de papa pour déjeuner.
C’est la fête des matins qui traînent en pyjama.
C’est la fête des longs moments passés collés en famille à regarder des films qu’on a vu mille fois en mangeant des tonnes de popcorn.
C’est la fête des longues sorties dehors, des joues rouges et du chocolat chaud.
C’est la fête de tous ceux qui s’aiment et qui font briller la magie.
Et pour toi, la magie, je la ferai briller de tous ses feux aussi longtemps que la vie le voudra bien.
Joyeux Noël mon amour, je t’aime.
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