La gestion de ton préado

girl angry

Ah, la fameuse période où tu te rebelles contre tes parents, que tu te crois la plus cool au monde et que tes hormones de préado ont envahi ton cerveau. On est tous passés par là. Aujourd’hui j’aimerais vraiment prendre deux minutes pour dire ceci : maman, papa, merci de ne pas m’avoir étranglée dans mon sommeil et de m’avoir endurée ! Oh si seulement j’avais su !!! Maintenant je sais.

Oh que oui, je le sais. Je le vis en ce moment même. J’écris ces lignes d’une main et de l’autre je massacre ma balle en mousse anti-stress qui m’empêche d’étrangler ma fille à deux mains (désolée pour les oreilles sensibles, mais on s’entend que les parents ont tous eu cette pensée-là un jour). Cette même fille qui me fait trépigner d’impatience dans l’attente de mon verre de vin chaque soir, à neuf ans.

Dans ma tête de mère, je ne m’attendais pas à vivre cette phase infernale avant encore quelques années. Alors vous comprendrez que quand la maladie de l’enfant ingrat et arrogant a frappé ma fille de plein fouet, j’ai été sonnée comme si George Saint-Pierre m’avait mise KO avec un coup de pied dans la face que je n’avais pas vu venir pantoute.

Même après m’être remise de cet humiliant KO, je cherche encore le moyen d’affronter cette période qui, selon moi, a l’air interminable. Bien sûr, j’ai eu droit à une remise en question sur mes skills de mère. Qu’est ce que j’ai fait de mal pour qu’elle m’en veuille autant ? Est-ce que c’est parce que je n’ai pas été assez sévère ? Ou peut-être trop ? Pourtant il me semble que je fais tout mon possible pour lui rendre la vie facile,  pour être super compréhensive et pour être une maman cool.

Si tu te reconnais dans mon histoire, je vais maintenant te révéler l’unique secret pour t’en sortir : arrête de culpabiliser.

T’as beau avoir tout donné à ton enfant et avoir toutes les qualités inimaginables du parent parfait, ton enfant va quand même te faire sentir comme de la marde et n’être reconnaissant de rien à un moment ou à un autre. Bon, on s’entend ici pour dire que quand il te demande quelque chose et que tu acceptes, tu es la meilleure maman du monde. Ce sentiment d’accomplissement n’est que de courte durée malheureusement. Profites-en pendant qu’il passe parce que dans quelques heures, il te demandera autre chose que tu refuseras et la troisième guerre mondiale éclatera chez vous; tu passeras de la plus cool maman au monde au pire dictateur que la planète a connu en l’espace d’une triste fraction de seconde.

Après avoir essayé, sans succès, de raisonner ta progéniture, tu abandonneras et tu iras t’enfermer dans ta chambre pour massacrer ton oreiller afin de sortir la colère et l’agressivité que ton enfant, du haut de ses neuf ans, a si facilement fait monter en toi. Puis tu te diras qu’il n’y a pas si longtemps, il te suppliait de le prendre dans tes bras, de le chatouiller et de lui donner plein de becs partout sur son petit visage de bébé joufflu et tu finiras par te calmer en te disant que tu as été pareille, peut être même pire, dans ton jeune temps et tu te consoleras en te rappelant que ce n’est qu’une période difficile à passer, en espérant qu’elle soit de courte durée. Et tu remercieras la vie d’avoir inventé le vin pour t’aider à décompresser.

Mais t’sais, tes enfants ont beau te rendre folle, tu les aimes quand même inconditionnellement du matin au soir. Ou presque.

Pis d’ici le moment où ça se calmera, que la force soit avec toi, fille.

Marika Johannesen
MARIKA JOHANNESEN
Crédit : flickr.com

Marika Johannesen

Maman à la maison de trois princesses - parfois plus vilaines que princesses mais je les aime pareil, je jongle entre l’Université à distance à temps plein les tâches au quotidien de ma vie de maman et de femme du mieux que je le peux sans devenir folle à lier. Dans une société où la pression d’être une mère parfaite, une femme parfaite et l’employée parfaite est aussi intense que nos SPM, j’écris en espérant vous faire rire, vous faire pleurer et vous procurer un petit moment de « merci mon dieu je ne suis pas la seule » dans la cacophonie de votre routine. Sur ce, avec un verre de vin à la main, je dis cheers à nos vies de maman!

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2 Comments

  • C’est exactement ce que je vis depuis quelques semaines !!! Je suis tellement découragée ! Merci de me dire que je suis pas seule là dedans !

  • Tellement! Je vis ça actuellement avec ma fille… oh que je travaille ma patience. Mon conjoint et moi avons commencé à noter les « pires » semaines et selon nous elle est SPM sans avoir les menstruations qui viennent avec. Je me dis que même moi en tant qu’adulte ce n’est pas toujours facile… alors mon mari pleure dans son coin tout en élaborant des plans pour son futur bunker ?

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