Je le sais que ta belle-mère peut parfois te sembler omniprésente/fatigante/envahissante. Arrête-toi deux secondes et prends le temps de te l’imaginer complètement différente.
Si, au lieu de passer les quarante semaines qu’a duré ta grossesse à faire des coucous à ta bedaine et à lui murmurer « C’est à qui le beau bébé, c’est à quiiiiiii ? », elle n’en n’avait rien eu à battre de prendre des nouvelles de ton écho de vingt semaines et qu’elle avait démontré une indifférence assez insultante aux mignonnes photos en noir et blanc ?
Si, au lieu de rouler à cent cinquante kilomètres à l’heure sur l’autoroute, les quatre flashers dans le tapis, pour être certaine d’être la première arrivée à l’hôpital après ton accouchement, elle s’était pointée plusieurs jours plus tard, avait bercé bébé à peine cinq minutes top chrono et était retournée vaquer à ses occupations ?
Si, au lieu de te texter/téléphoner/envoyer des signaux de fumée au moins douze fois par jour pour savoir si bébé a bien dormi, s’il a bien mangé, s’il est constipé, elle avait passé des mois, oui, ces premiers mois si précieux où bébé change à toute allure, sans prendre de ses nouvelles ?
Si, au lieu de t’ignorer royalement lorsque tu arrives chez elle pour se garrocher sur ta progéniture, elle ne daignait même pas venir lui quêter un bisou tout mouillé ?
Si, au lieu de t’offrir de garder bébé à chacune des fois qu’elle te voit, elle refusait, la seule fois où tu lui demandes, deux semaines à l’avance, de veiller sur bébé une petite heure ?
Sais-tu comment se sentirait ton cœur de mère si tu voyais le regard triste de ton petit dernier chercher désespérément l’attention de sa mamie, en vain ?
Ce soir, prends ton téléphone et appelle-la, cette belle-mère qui, je te le concède, te tape parfois sur les nerfs, pour lui dire à quel point ton p’tit a fait des beaux cacas aujourd’hui.
Parce qu’on ne connaît souvent pas sa chance jusqu’à ce que celle-ci prenne le large.
LA COLLABORATRICE DANS L’OMBRE |
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