Parfois, l’envie me prend de me laisser aller, de me rouler par terre avec mes enfants, de faire des folies pour rire de bon cœur en entendant les éclats de rire de mes amours. J’embrasse l’extraordinaire qui surgit de l’ordinaire, pour le simple plaisir de me reconnecter avec mon insouciance d’enfant.
À d’autres moments, je me transforme en chef d’orchestre d’une symphonie domestique, naviguant au milieu des graines de toasts éparpillées et des montagnes de linge en attente. Le frigo vide me rappelle une liste de courses encore à compléter, et les jouets éparpillés me chantent la mélodie du chaos quotidien, me faisant rêver secrètement d’un calme utopique.
Parfois encore, je me trouve dans un havre de paix, contemplant avec amour mes enfants s’inventer des mondes, tout en me berçant avec une tasse de café et un livre. Ces instants de quiétude, où le temps se met sur pause, me permettent de m’éloigner de la précipitation quotidienne, savourant chaque moment présent.
Il m’arrive de ressentir une fatigue profonde, me voyant courir entre les obligations, de la garderie aux devoirs, sans oublier la préparation des repas. Ces jours-là, chaque minute érode un peu plus ma patience, et le silence de la nuit devient mon sanctuaire, quelques minutes de répit avant de céder au sommeil.
Il y a également ces instants de pure fierté, où je me sens pleinement accomplie en tant que mère. Apaiser, gérer, nourrir – des actions simples qui s’enchaînent et me rappellent l’importance de mon rôle, malgré les doutes et les incertitudes.
Mais parfois, la culpabilité prend le dessus, me faisant regretter d’avoir élevé la voix, me questionner sur mes réactions lors des crises, ressentant triplement la peine de mon enfant à qui j’ai dû faire une remarque. Ces moments de doute m’amènent à me demander comment je pourrais mieux faire pour les préparer à être forts et autonomes.
Je suis une maman énergique, fatiguée, énervée, fière, multitâche, zen et en colère. Je suis une maman humaine, vraie, forte qui fait des erreurs, les répare et apprend.
Je suis la meilleure maman pour mes enfants.
Je suis moi.
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