Tu viens d’atteindre le cap de la mi-vingtaine ou de la trentaine. Tu dis à la blague que tu lances des roches à la cigogne quand elle se pointe le bec. Tu entends pourtant le son incertain du glas de ton horloge biologique. Tu hésites… Est-ce que la parentalité est faite pour toi ? Tu ne te mens pas, tu sais qu’il faut plus que des ressources financières, matérielles et psychologiques minimales pour accueillir un petit humain dans ton nid. Tout ce que tu lis et entends ne correspond cependant pas à ce que tu définis comme une vie heureuse. Voici donc quelques raisons de devenir parent, bien plus valables que celle de poursuivre la lignée :
#1 Le retour aux sources
Quand tu as un petit et qu’il grandit, tu te rends rapidement compte qu’il est émerveillé par un rien, que tout peut être synonyme de plaisir. Un pissenlit devient une fleur exceptionnelle, aller donner des « peanuts » aux écureuils au parc devient un grand périple. Les chances sont que tu trouves ça tout sauf palpitant à la lecture de ces lignes. La réalité est que tu risques de te faire prendre au jeu, sinon de vivre son instant de bonheur par procuration, juste en l’observant. Par la bande, tu seras aussi surprise de voir la quantité de souvenirs enfouis qui feront surface pour te rappeler ce qui te faisait briller les yeux à cet âge. Il se pourrait même qu’il te prenne l’envie de t’y remettre : un loisir, un sport, les arts… Il n’est jamais trop tard !
#2 Le don de soi
Tu as du jour au lendemain une mission, celle de protéger un poupon fragile et vulnérable. Te donner corps et âme pour un petit être, parfois à t’en oublier, évidemment que c’est drainant. Le don de soi n’est pas inné pour tous et l’équilibre est certes difficile à trouver, mais ça reste gratifiant. TON enfant, ce n’est pas n’importe qui. Tu veux ce qu’il y a de mieux pour ton enfant et tu feras ce qu’il faut pour y parvenir, non sans faire d’erreurs. Tu seras amenée à réévaluer tes valeurs, mais tu sortiras de l’exercice gagnante. Et honnêtement, ça gonfle un peu ton ego quand tu sens que tu contribues positivement au bien-être de la prunelle de tes yeux.
#3 La fierté
On sous-estime la quantité d’apprentissages que doivent faire les bébés pour se développer. Parlant de développement, jusqu’à maintenant, tout ce que tu as entendu, c’est des parents s’inquiéter parce que leur petit ne marche pas rendu à 14 mois ou faire une fête devant le premier caca dans le petit pot. Ça t’énerve ! Pourtant, crois-moi, être témoin de chacune des premières fois d’un petit humain, c’est éblouissant. Quand tu prends conscience de la séquence de mouvements nécessaires pour se mettre à quatre pattes ou juste se retourner, tu prends conscience de ta chance d’y être pour quelque chose. Tu vis inévitablement un grand moment de fierté quand tu vois ton enfant réussir ! Et là, je ne te parle pas du moment où il commence à lire et à écrire, ou encore quand il excelle dans un sport. Tu te dis que tu as tout vu de son évolution et tu ne peux qu’être impressionnée qu’il en soit arrivé là. Que tu aies un enfant à défis ou non, à travers les bons jours et les moins bons, tu vivras ce sentiment. Promis.
#4 Les défis
Ne faisons pas l’autruche, une vie de famille nécessite plus de planification et d’organisation qu’une vie seule ou à deux. Ce sera certes plus complexe. Si tu n’es pas du genre à être prévoyante, tu développeras cette aptitude, au moins un peu, c’est certain. Quoi qu’il en soit, malgré la complexité et les défis, tu réaliseras que tu es capable de beaucoup plus que ce que tu pensais. Et bon, si tu aimes voyager, crois-moi, tu seras fière d’avoir réussi à trimbaler ta tribu avec toi, bien au-delà du stress et des pépins. Bref, des apprentissages et une confiance grandissante quand tu parviens à tes fins !
#5 Les nouvelles rencontres
Ici, je ne te parle pas de rencontres amoureuses, mais surtout de ta vie sociale. Le discours que tu entends, c’est qu’on pourrait te laisser tomber parce que tu n’es jamais disponible ou parce que ton petit est toujours malade, parce que tu pars toujours tôt pour coucher le petit. Tu pourrais en effet voir ton cercle social rétrécir, mais l’inverse est aussi vrai. Un bébé comme un enfant plus vieux engendrent de nouvelles rencontres. Il est possible que ta voisine et toi initiiez plus naturellement le contact en réalisant que vous avez toutes les deux un nouveau-né. La facilité de tes enfants à se faire des amis au parc deviendra une occasion de discuter avec les parents du nouvel ami, avec qui tu n’aurais probablement jamais parlé autrement. Il y a aussi les parents du service de garde et de l’école, ceux rencontrés lors du cours de cardio-poussette, etc. Bref, devenir parent ne rime pas avec absence de vie sociale si tu y mets du tien. En réalité, il est plus juste de dire que ton cercle social changera possiblement, sans pour autant devenir plus restreint. Tu discerneras plus clairement les relations vraies des superficielles, les toxiques des saines.
#6 La connaissance de soi
Avec la maturité vient la connaissance de soi. Ta progéniture te confrontera à ce que tu es, dans tes forces et tes faiblesses, tes qualités. Ton partenaire et toi aurez devant vous votre reflet, mais avec sa propre identité et personnalité. Parfois, ça « fesse », mais tu te rends compte bien rapidement de tes forces, de tes limites, même si tu pensais déjà bien les connaître auparavant. Et bon, il peut même arriver que tu te rendes compte, qu’au fond, tu ne veux plus de ta vie d’avant et que tu sois tentée de faire des changements pour ton bien-être. Parce que soudainement, en ayant un mini humain qui dépend de toi, tu as envie d’être la meilleure version de toi-même. Ta propre vie prend subitement plus d’importance quand tu constates à quel point ce même petit humain a besoin de toi pour s’épanouir.
En somme, être parent est aussi magique que difficile. C’est une grande bouffée d’air vitaminée qui devient aussi parfois un tourbillon étouffant. La parentalité est pleine de paradoxes, mais c’est ce qui en fait une aventure. Si tu es prête à faire des changements dans tes habitudes (c’est essentiel !), tu pourrais aussi t’accomplir. De nos jours, il n’y a pas qu’une seule façon de devenir parent tout comme il n’y a pas qu’une seule façon d’être heureux. À toi de choisir la voie qui te convient. Bonne réflexion !
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