Je suis maman et je veux savourer tous les moments avec mes petits avant qu’ils ne glissent entre mes doigts.
Je veux profiter des nuits à bercer mon nouveau-né. Je veux m’imprégner de l’odeur de ses cheveux, de la douceur de sa peau et du souvenir de la pénombre de sa chambre. Mais souvent, je n’y arrive pas car après avoir si peu dormi, c’est, bien malgré de moi, de retrouver mon lit dont je rêve en versant quelques larmes de fatigue.
Je veux profiter de mon congé de maternité pour regarder mon bébé grandir. Je veux l’écouter rire aux éclats, l’observer découvrir le monde et assister à toutes ses premières fois. Mais parfois, je n’y arrive pas car je me sens lasse de passer toute la journée avec un petit être qui ne parle pas et ne peut échanger avec moi et, bien malgré moi, je rêve d’une discussion entre adultes autour d’un verre de blanc.
Je veux profiter des matins qui vont trop vite avant d’aller porter mon petit à la garderie. Je veux enregistrer le son de ses petits pas dans le corridor, le prendre dans mes bras lorsqu’il saute dans mon lit, l’écouter me raconter les rêves qu’il a faits pendant la nuit, transformer ses toasts en drôles d’animaux pour le faire sourire et chanter des chansons avec lui dans la voiture. Mais le temps file si vite qu’il arrive régulièrement que je n’y arrive pas, pressée, stressée d’arriver en retard au bureau et parfois même en colère.
Je veux profiter de la routine du dodo avant que mon enfant soit grand et n’ait plus envie de comptines ni d’histoires. Mais certains soirs, je n’y arrive pas car la fatigue de la journée a raison de ma patience et de la bonne humeur de mon petit et c’est à l’heure de paix et de silence qui s’ensuivra à laquelle je ne peux m’empêcher de penser.
Je veux profiter des fins de semaine en famille. Je veux faire des sorties éducatives, aller à la plage, faire des randonnées en forêt et le tour des fêtes foraines de la ville. Mais quand arrive le vendredi, je vois la liste de choses que j’ai à faire en passant par le ménage et l’épicerie et mon cœur oscille entre une maison propre, du temps pour me reposer et un weekend chargé en activités.
Je veux savourer tous les moments avec mes petits avant qu’ils ne glissent entre mes doigts, mais il m’est impossible d’être toujours disponible mentalement, émotionnellement et physiquement pour profiter pleinement de chacun d’eux.
Alors je choisis d’accepter que rien n’est parfait plutôt que de m’en vouloir de ne pas toujours y arriver.
Alors je choisis de saisir tous les petits instants d’amour que mon cœur, ma tête et le temps me permettent de saisir.
Alors je choisis de cultiver ces instants comme des trésors, des pépites d’or que je garde précieusement dans un coin de mon coeur pour ces jours où la vie ne me permet pas de profiter de chaque minute qui passe trop vite.
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