Mon enfant,
Depuis quelques années, j’ai découvert que l’état dans lequel je me trouvais n’était pas une fatalité et que les émotions désagréables que je vivais pouvaient s’améliorer avec beaucoup de travail et de patience. Depuis quelques années, j’ai découvert que je souffrais d’anxiété.
Depuis qu’on m’a posé ce diagnostic, je cherche à connaître toutes les particularités de ce trouble pour comprendre réellement comment il se manifeste chez moi. Je travaille sur moi-même à chaque instant pour avoir plus confiance en moi, pour me sentir à ma place et mieux avec moi-même. Et surtout, depuis quelques années, je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour me sentir prête à élever des enfants. Maintenant, tu es avec nous. Et depuis ta naissance, je fais de gros efforts.
Alors que j’apprends moi-même chaque jour, souvent péniblement, à m’exprimer clairement et adéquatement, je dois aussi t’apprendre à exprimer tes émotions de façon claire et saine en toute occasion.
Alors que le temps qui passe est l’une de mes plus grandes sources d’angoisse, je dois t’apprendre, sans te faire paniquer, que le temps est une denrée précieuse et que tu as le magnifique devoir de faire ce qui te rendra heureux toute ta vie.
Alors que j’anticipe trop souvent l’avenir, je dois t’apprendre à profiter du moment présent, que tu sois en train de réaliser un rêve ou simplement en train d’écouter les oiseaux chanter.
Alors que certaines tâches me paralysent, je dois t’apprendre à devenir autonome et indépendant.
Alors que j’ai de la difficulté à lâcher prise sur bien des situations, je dois t’apprendre à mettre ton énergie sur ce qui compte vraiment.
Alors que mon anxiété a des conséquences désagréables sur la façon dont je traite parfois ton papa, lui qui est pourtant la personne qui partage mon quotidien et avec qui j’aimerais passer le reste de ma vie, je dois t’apprendre à développer des relations interpersonnelles saines et significatives.
Alors que le sentiment de devoir être parfaite s’empare parfois de moi et me fait angoisser, je dois t’apprendre que rien n’est jamais parfait, que tout le monde a des défauts et que l’erreur est humaine.
Mon enfant, je suis consciente que vivre avec une personne souffrant d’anxiété n’est pas de tout repos. Je suis consciente que ce trouble prend beaucoup de place dans nos vies. Et je suis aussi consciente de la chance que j’ai de vous avoir, ton papa et toi.
Je te remercie de m’avoir choisie malgré tout. Je te remercie de faire de moi la maman que je suis, avec tous les apprentissages que cela implique.
Je te promets que je ferai mon possible pour creuser les empreintes de la voie à suivre afin que tu puisses un jour tracer ton propre chemin. Et j’espère sincèrement y parvenir sans te transmettre ce trouble contre lequel je n’ai jamais lutté avec autant de coeur et d’ardeur que depuis que tu es là.
Je me reconnais tellement….depuis la naissance de mon fils tout me stress, m angoisse. J anticipe même les situations alors même qu elles se produisent ( ou pas!) c est épuisant pour moi mais également pour mon conjoint j avoue car du coup je suis désagréable vraiment par moment.
Le lâcher prise est tellement compliqué et je rêverai de devoir une personne zen qui profite de la vie car du coup je me dis que je me prend la tête pour des choses inutiles et passe à côté des bons moments tellement j ai la tête sans le sceau à gérer le quotidien avec mon stress et mes angoisses. Aujourd’hui il va avoir 2 ans….ca va mieux même si me lâcher prise est encore difficile ..la question du 2e me taraude beaucoup et je n arrive pas a décider.. peur que mon stress double avec un 2e et que cela devienne difficile à gérer pour tout le monde…et d un côté l envie de prendre ma revanche sur la 2e fois maintenant que je connais la vie de maman je me dis que peut être ce ne sera pas doublement stressant….bref une prise de tête une fois de plus et ces angoisses et stress qui me freine pour faire le petit 2e…ca va jusque là c est dommage . Tellement difficile à gérer d etre comme ca les gens ne comprenennt pas. En tout cas je me retrouve complètement dans tes mots