Pour te faire sourire, j’ai commencé par te parler bizarrement, à chanter en mimant et à faire des grimaces en cachette après m’être moquée tant de fois des parents qui le faisaient.
Pour te faire sourire, je me suis mise à danser n’importe comment en mettant de la musique à fond. Je t’ai laissé coller des gommettes un peu partout dans la maison et peindre mon nez avec ta couleur préférée.
Pour te faire sourire, je peux jouer à cache-cache un peu trop longtemps, inventer des chansons, te soulever jusqu’au plafond. Je fais des courses de poussette en allant au parc, je glisse sur le toboggan sous le regard interloqué des autres mamans.
Pour te faire sourire, il m’arrive parfois de te donner des bonbons quand ce n’est pas le moment. Puis quand tu me dis que tu ne veux pas dîner, je fais un bonhomme avec de la purée, des carottes et un steak en espérant que tu piques quelques morceaux dans ton assiette.
Pour te faire sourire, je peux jouer aux marionnettes avec une simple chaussette. Et je dois même avouer qu’il m’arrive d’être fière de faire preuve d’autant de créativité.
Pour te faire sourire, j’exagère parfois en t’achetant un jeu auquel je sais que tu ne joueras pas très longtemps. Et même si ton papa me fait les gros yeux, je sais qu’au fond, voir ton regard qui pétille le rend heureux lui aussi.
Pour que personne ne t’enlève ton sourire, je peux aussi sortir les crocs, même si on me dit que je devrais arrêter de toujours vouloir te protéger.
Pour ton sourire, je fais beaucoup et je serais prête à tout car c’est ton plus grand allié et il a le pouvoir de rendre heureux, l’espace d’un moment, les gens qui le recevront.
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