Être mère, c’est vivre entre deux états d’esprit aux antipodes, une dualité marquante de pensées souvent taboues.
Être mère, c’est se sentir impuissante et anéantie face à certaines situations, mais infaillible et assumée pour d’autres.
Être mère, c’est un continuum d’essais et d’erreurs. C’est une série d’échecs cuisants mais aussi de petites victoires, d’échelons gravis et de nombreuses réussites significatives dans la vie des petits.
Être mère, c’est être souvent irritée par les vrombissements des petits camions et les pleurs, mais trouver la maison beaucoup trop silencieuse et ennuyeuse quand tout le monde est parti.
Être mère, c’est être déchiré entre vouloir que les enfants ne grandissent jamais et les voir devenir plus autonomes. C’est être fébrile et émerveillée toutes les premières fois, mais aussi impatiente qu’ils acquièrent une certaine indépendance.
Être mère, c’est être aux commandes d’un navire voguant sur une mer tumultueuse, sans carte ni point de repère. Mais c’est aussi de flotter sur des eaux sereines, persuadée de connaître le chemin à emprunter.
Être mère, c’est douloureux. Parfois d’un mal d’épuisement, d’essoufflement et d’incompréhension. Mais c’est aussi ressentir dans ses tripes un amour fougueux puissant et pur.
Être mère, c’est une quête de perfection, de vouloir que tout fonctionne comme sur des roulettes, de tout donner pour assurer leur réussite. Mais c’est aussi un lâcher-prise essentiel. C’est le désir de laisser les enfants être ceux qu’ils sont et les trouver merveilleusement beaux dans leurs imperfections.
Être mère, c’est se taper trop souvent sur la tête et ruminer à propos de ses erreurs le soir venu, mais aussi se réveiller le lendemain avec l’ambition de faire mieux.
Être mère, c’est vivre dans la dualité au quotidien. Une dualité qui mérite sa place puisqu’elle donne la force de continuer et de vouloir se surpasser pour ses petits.
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