Mon bébé,
Hier, tu étais mon rêve de vie ; aujourd’hui, tu es ma réalité.
Hier, j’apprenais que tu avais choisi de faire de mon ventre ta maison; aujourd’hui, tu en construis de nouvelles avec des draps et des coussins.
Hier, je caressais mon bedon pour initier nos premiers contacts ; aujourd’hui, je peux te câliner et te bécoter mille fois, à tout moment.
Hier, je te sentais gigoter en moi et cela me rassurait de te savoir bien actif et en vie ; aujourd’hui, ton énergie de petit coquin et tes petits jeux imaginaires ne me laissent aucun doute que ton petit cœur joue très bien de sa musique.
Hier, je t’abreuvais au sein, regardant ton petit visage serein et pleinement satisfait ; aujourd’hui, tu réclames ton verre de grand, ta tasse d’animaux ou ta gourde de licorne pour te désaltérer sans mon aide.
Hier, je te berçais en te tapant les fesses pour t’endormir ; aujourd’hui, c’est toi qui le fais, avec tes poupées, dans les mondes que tu te crées.
Hier, tu ne me disais que des bribes de mots, des syllabes adorablement incompréhensibles ; aujourd’hui, tu peux me raconter pendant des heures des histoires magiques et ce que tu as fait à la garderie.
Hier, tu rampais difficilement jusqu’aux objets que tu convoitais ; aujourd’hui, tu cours dans toutes les directions vers ce qui attire ton œil curieux.
Hier, je te portais longtemps longtemps dans mes bras, cœur contre cœur, ou dans le porte-bébé, me recouvrant de ta douce chaleur ; aujourd’hui te porter me manque mais parce que tu ne cesses de grandir, mon dos et mes bras ne le supporteraient plus.
Hier, tu m’appelais de ton lit à barreaux pour en sortir le matin venu ; aujourd’hui, tu te réveilles et tu pars vaquer à tes occupations d’enfant.
Hier, tu goûtais à tout ; aujourd’hui, tu veux faire tes propres choix et t’affirmer, en refusant parfois même les aliments que tu aimes, juste pour me tenir tête ou parce que ça te plaît un peu trop de me contredire.
Hier, tu me cherchais en permanence du regard ; aujourd’hui, mon cœur se serre mais est fier à la fois, parce que tu voles de tes propres ailes et que tu prends goût à explorer et à, parfois, t’éloigner de moi.
Hier est si près et si lointain en même temps; aujourd’hui, je savoure le jour qui passe mais je sais que bientôt, il sera un autre hier que je mettrai dans mes petits tiroirs à souvenirs nostalgiques.
Hier, mon bébé, aujourd’hui, mon enfant et demain, un adulte épanoui; le temps file et j’aimerais y mettre un frein, renverser le sablier, figer l’horloge, juste le temps d’absorber tout ce que je ne veux pas oublier de toi, tout petit que tu es.
Hier, je t’aimais. Aujourd’hui, je t’aime. Et je t’aimerai tous les prochains demains qui nous seront accordés dans cette vie que je partage avec toi.
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