À toi, le père de mon enfant, mais pas seulement.
À toi qui me comprends. À toi qui me fais rire. À toi qui me soutiens. À toi qui m’agaces. À toi qui me rassures. À toi qui ne me regardes plus tout à fait comme avant. À toi qui râles. À toi que j’aime, profondément.
À toi qui étais seulement mon amoureux, avant. Avant ma grossesse, avant l’accouchement, avant que nos cœurs s’emballent en apercevant notre bébé pour la première fois, avant de ressentir cette peur, viscérale, profonde, que quelque chose puisse un jour lui arriver. Avant les nuits blanches, les couches, le rituel bain-dîner-dodo, le vomi dans les cheveux. Avant de se coucher le soir, épuisés, en se tournant le dos.
Avant tout ça, toi et moi étions seulement des amoureux. Irresponsables, légers, insouciants. Et puis, presque brutalement, nous sommes soudainement devenus parents.
Tu es devenu le père de mon enfant. Celui qui se lève la nuit, qui le berce, qui prépare la purée, qui lave les bavoirs et qui plie ses bodys. Tu es le père de mon enfant, mais tu es toujours mon amoureux. Et je crois que j’ai tendance à l’oublier, parfois.
J’oublie que tu es un homme, mon homme. J’oublie qu’on est un couple, et pas seulement une famille. J’oublie que je suis ta femme, j’oublie que je suis une femme. J’oublie que je te plais. J’oublie que tu me plais. J’oublie à quel point on s’aime. J’oublie pourquoi on voulait si fort ce bébé. J’oublie que rien n’est jamais acquis.
À toi, le père de mon enfant, mais pas seulement.
Je suis désolée de nous avoir oubliés en chemin. Mais il n’est pas trop tard. Tu es le père de mon enfant, tu es l’homme de ma vie, mon homme. Et, à l’avenir, je te promets d’essayer de m’en souvenir.
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