Mon bébé,
Quand je te serre dans mes bras, je ressens cet amour si vrai, si pur, si fort. Cet amour inconditionnel qui pourrait déplacer des montagnes.
Quand je te serre dans mes bras, je pense à tous ces parents qui ne peuvent plus serrer leur enfant dans les leurs. Ces petits disparus, partis trop vite, brutalement, par accident ou à la suite d’une longue maladie. Et si cela t’arrivait un jour aussi ? Et si la vie t’arrachait cruellement à moi ?
Quand je te serre dans mes bras, je pense à tous ces enfants qui ont perdu un parent parti par choix, trop vite, accidentellement ou à la suite d’une longue maladie. Et si le cancer s’emparait de moi ? Et si je devais te quitter trop tôt ?
Quand je te serre dans mes bras, je pense à toi quand tu commenceras ta vie d’écolier. Seras-tu compris ? Seras-tu accepté ? Seras-tu en mesure de faire ta place parmi les autres, de te faire respecter et écouter ? Dans cet environnement rempli de grands, là où c’est la loi du plus fort. Sauras-tu te défendre ? Débattre tes idées même si elles vont à contresens ? Dans ce monde où la différence fait jaser, où les jugements se font aller et où l’intimidation peut traumatiser.
Quand je te serre dans mes bras, je pense à ta vie lorsque tu seras adulte. J’espère que tu feras les bons choix pour toi, que tu reconnaîtras tes erreurs, que tu te relèveras et que ton plein potentiel se développera. Je souhaite que tu trouves ta voie, que ton travail te motive, te fasse vibrer et qu’il t’amène encore plus loin que tu ne l’avais imaginé. Que tu réalises ou non tes rêves, mais que cela ne t’empêchera jamais de continuer de rêver.
Quand je te serre dans mes bras, je pense au jour où tu rencontreras quelqu’un que tu aimes. Que tu seras fier de nous la/le présenter. Que tu décideras de faire un bout de chemin avec cette personne et qui sait, peut-être même fonder une famille. Sache que peu importe qui tu décideras d’aimer, je l’accepterai.
Quand je te serre dans mes bras, j’essaie de tirer sur le fil de mes pensées. Je tente de me ramener car cela ne sert à rien de craindre le pire. J’ouvre les yeux et me recentre sur ce moment, celui où j’ai encore la chance de sentir ton petit corps contre le mien.
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