Tu as trois ans et la vie vue avec tes yeux est tellement plus belle qu’avec ceux des grands.
Tu as trois ans et ta gaieté va chatouiller ma bonne humeur.
Tu as trois ans et tu me fais tellement rire.
Tu as trois ans et ton énergie fait émerger la mienne de son sofa trop mou.
Tu as trois ans et tu nous aimes encore de cet amour pur, total, naïf.
Tu as trois ans et nous ne t’avons pas encore déçu.
Tu as trois ans et tellement de certitudes.
Tu as trois ans et tellement de questions.
Tu as trois ans et tellement de candeur, de bienveillance.
Tu as trois ans et tu deviens grand.
Tu as trois ans et tu veux devenir grand.
Tu as trois ans et je fonds devant tes mimiques, tes mots transformés, tes tentatives, tes réussites, tes réflexions, tes envies et tes goûts qui se précisent.
Tu as trois ans et j’aime la complicité croissante de nos discussions, de nos rires et mêmes de nos désaccords.
Tu as trois ans et je vois poindre ta personnalité toute entière.
Tu as trois ans et c’est plus facile pour moi d’être sereinement ta maman que lorsque tu étais tout bébé, alors que je t’aimais sans limites, mais que j’étais écrasée par le poids de ton silence comme celui de tes pleurs. Écrasée, aussi, par cette folle responsabilité de devoir tout décider pour toi, tout faire pour toi, tout comprendre pour toi.
Aujourd’hui, je t’aime démesurément au soleil de tes joies, tes colères et tes choix. À la lumière de ta voix et tes mots qui éclairent et apaisent mon âme de maman débutante à vie, apparemment.
Ton autonomie devient mon alliée pour mieux te guider. Comme maman, je grandis à tes côtés, mon petit homme.
Ode à toi, mon trois ans.
Je t’aime.
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