En réaction au décès de Nora et Romy Carpentier.
C’étaient nos derniers moments ensemble et je ne le savais pas.
C’était notre dernière année et je ne le savais pas. Un an où nous aurions pu faire des tonnes de voyages. Goûter à du nouveau. Explorer le monde et ancrer les plus beaux souvenirs dans nos mémoires à jamais.
C’étaient les derniers mois et je ne le savais pas. Des mois où j’aurais pu te faire découvrir le plus beau de chacune des saisons. Essayer de figer dans le temps des merveilleuses images de cette nature sur cette magnifique terre, un coin de paradis.
C’étaient les dernières semaines et je ne le savais pas. Des semaines où j’aurais pu être à l’écoute de chacune des phrases et chacun des mots que tu as prononcés. Considérer davantage tes besoins et tes opinions. Être attentive à tous tes sourires et graver dans mon coeur les petites choses qui peuvent sembler banales au quotidien, mais qui sont si essentielles.
C’étaient les derniers jours et je ne le savais pas. Des jours où j’aurais pu te raconter les blagues les plus drôles pour entendre le son de ton rire. Te montrer qu’au fond, le plus important c’est simplement de vivre l’instant présent, qu’importe ton passé ou ce qui reste à venir.
C’étaient nos dernières heures et je ne le savais pas. Des heures que j’aurais pu passer à tes côtés en silence, à te regarder. À savourer ta présence qui vaut de l’or parce que je n’ai aucun pouvoir sur le temps qu’il nous reste.
C’étaient les dernières minutes et je ne le savais pas. Des minutes pendant lesquelles j’aurais pu te serrer dans mes bras en te disant à quel point tu es une personne exceptionnelle et importante à mes yeux. Te murmurer que je t’aime et que tu vas terriblement me manquer. M’excuser de ne pas avoir assez apprécié et profité de chaque instant de notre vie.
C’étaient nos dernières secondes ensemble puis le temps s’est arrêté et j’ignorais que ça arriverait à cet instant.
Et j’aurais espéré que ça ne soit qu’un rêve pour que je puisse faire différemment chaque jour du reste de mon existence.
Ouf. … Mon mari nous a quitté le 23 juin et on dirait presque que j’aurais pu écrire ce texte. Je sais qu’il savais que je l’aimais mais je ne sais pas s’il savait a quel point ! La vie est courte et fragile et tant qu’on est pas confronté face a face avec la mort c’est trop abstrait pour qu’on le réalise vraiment.
Isabelle Drolet imagine si par malheur..elle setais chicaner avec une des deux la journee avant.. quelle texte de misere ca serais.. jamais naurais oser écrire ca moi non plus. Cest culpapilisant pour elle. Pauvre mere.. parceque non quand ton enfants meur que tu le sache ou pas tu auras jamais fait « asser » a ton gout jen suis convaincu.. imaginer en le sachant pas ce que l’ont ressant.
Donc non celon moi on as Vraiment pas a écrire la dessus!!