sad kid alone

Maman, tu me fais mal

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Lorsque tu lèves le ton et la main sur moi parce que je brise quelque chose par accident, je ne comprends pas ce qui se passe et j’ai peur. Mes pleurs et mes excuses ne sont-ils pas suffisants? J’ai si peur lorsque tu cries et que je vois tes yeux se remplir de haine et de colère. Mais maman, malgré toute cette violence, je t’aime à la folie.

Lorsque tu lances des assiettes sur les murs en me criant que tu n’as pas le temps de me faire à manger, que je devrais être capable de me faire à manger seul et que je ne suis bon à rien, je t’en veux de me dire de telles choses car je fais de mon mieux. Je suis jeune et j’ai besoin que tu m’apprennes comment faire. Mais maman, malgré toutes ces insultes, je t’aime à la folie.

Lorsque que tu menaces de casser mes jouets parce qu’ils traînent par terre ou qu’ils ne sont pas à leur place, ça me fait de la peine. Ils sont importants pour moi, je fais tout ce que je peux du haut de mes trois pommes pour ne pas les laisser traîner et si tel est parfois quand même le cas, sache que je ne le fais pas exprès. Je ne suis qu’un enfant qui apprend peu à peu et quand tu fais des crises de colère, mes oreilles font mal. Mais maman, malgré ces menaces, je t’aime à la folie.

Lorsque je me blesse, j’ai peur de te le dire parce que je crains que tu sois fâchée contre moi. J’ai peur que tu cries encore après moi ou que tu me tapes en me disant que je le mérite. Quand j’ai mal, je n’ai pas besoin que tu me fasses mal davantage. Mais maman, malgré ces reproches, je t’aime à la folie.

Lorsque tu me cries après en m’envoyant dans ma chambre parce que je viens te voir trop souvent à ton goût ou que je te pose beaucoup de questions, ça me terrifie. Je veux simplement passer du bon temps avec toi, maman. S’il te plaît, ne claque pas la porte et ne me lance pas dans mon lit; quand j’y tombe je me fais toujours mal et je me cogne la tête puis je pleure tellement longtemps que je n’arrive à m’endormir que lorsqu’il fait noir. Mais maman, malgré cela, je t’aime à la folie.

Maman, maintenant j’ai souvent peur. Lorsque quelqu’un lève le ton, mon coeur veut sortir de ma poitrine. Lorsque quelqu’un marche sur un des jouets que j’ai oublié de ranger, je crains de recevoir le jouet derrière la tête. Quand quelqu’un me dit que je ne suis qu’un ci ou qu’un ça, j’ai envie de pleurer. Lorsque je dois poser une question, je tremble de tout mon petit corps. Quand quelqu’un lève la main trop près de moi, j’aimerais disparaître de ce monde. Lorsque quelqu’un m’agrippe le bras, j’aimerais avoir un pouvoir magique qui me permettrait de m’envoler de peur qu’il le serre trop fort.

J’ai mal maman. J’ai mal à l’intérieur et à l’extérieur.

Maman, j’ai besoin d’amour, de compréhension, de patience, de rire, de bonheur, d’éducation, de douceur et de tendresse et encore plus. J’ai besoin que tu me dises doucement de faire attention. Que tu me dises que ce n’est pas grave si j’ai oublié de ranger un jouet, que je dois simplement être plus attentif et que tu m’aideras à vérifier que tout est bien rangé la prochaine fois. Que tu panses ma blessure et que tu me fasses un câlin lorsque je me blesse. Que tu prennes le temps de m’expliquer les choses. Que tu joues avec moi et que tu répondes à mes questions même si ça fait vingt fois que je te le demande.

Maman, si jamais tu perds patience, que tu ne sais plus quoi faire, s’il te plaît, réfléchis bien avant d’agir. Va chercher de l’aide si tu ne sais plus où donner de la tête. Mais ne lève pas la voix ni la main sur moi.

Parce je n’oublierai pas. Et toi non plus.

Crédit : suriyachan/Shutterstock.com

Joanie Roy

Maman de merveilleux enfants, la joie de la maternité n'est commencé que depuis peu pour nous. J'apprends jour après jour à devenir non seulement une meilleure maman, mais également une meilleure personne. Adepte de tout ce qui touche l'art et la littérature, je gagne ma vie en faisant de l'artisanat. Depuis l'adolescence, écrire a toujours été un échappatoire qui est très important tout comme le rire et me connecter à la nature aussi souvent que possible.

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3 Comments

  • Ou tout simplement ne pas faire d’enfant lorsque vous n’avez pas de coeur, car les gens sens coeur son souvent méchant avec les enfants

    • Ces mères la, à la base ne savaient pas qu’elles allaient être comme ça. Elles pensaient sûrement être assez forte pour gérer leur colère intérieur. Heureusement, aujourd’hui elles ont de l’aide, elles peuvent s’améliorer. Devenir meilleure devenir adéquate. Apprendre à gérer leur trop plein.

    • J’espère que vous êtes plus bienveillante avec vos enfants qu’avec ses mères qui souffrent parfois autant que ces enfants qui se haïssent d’avoir dit des choses horribles et rentrent dans un cercle infernal.
      J’espère que vous passerez par là pour comprendre au lieu de tenir des propos d’une tel violence.

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