Mon chum, le père de mes enfants, je voudrais postuler pour être ta blonde à nouveau.
Pas ta mère; ce job ne m’intéresse pas. Pas même à temps partiel ou de manière occasionnelle. Je voudrais être ta blonde à temps plein. Je ne veux pas être celle qui te fait des recommandations, comme une maman à son petit garçon; je veux qu’on s’accomplisse ensemble et parfois aussi séparément, comme une équipe, comme de jeunes fringants. Pas juste comme des parents. Je ne veux pas que tu dépendes de moi; je veux pouvoir dire: » une chance qu’on s’a ».
Mon chum, mon vieil amour, je voudrais que l’on soit à la hauteur de nos attentes. Je voudrais que l’on se dise clairement comment nous pouvons survivre au temps qui passe. Je voudrais que l’on s’ouvre sur notre avenir et que l’on se referme une bonne fois pour toutes sur nos erreurs passées. Il me faut savoir comment on peut s’aimer au présent et s’adapter aux changements.
Mon chum, mon ami, je voudrais que tu m’informes des principales compétences à acquérir pour mieux communiquer. Pour que l’on arrive à se confier l’un à l’autre sans barrières, sans opinions, sans grandes questions; juste s’écouter et se soutenir.
Mon chum, mon soldat, j’aimerais que tu me spécifies quelles sont les aptitudes à démontrer pour que l’on continue de se protéger l’un l’autre sans percevoir l’autre comme un être faible, mais celui qu’on aime à qui on a tendu la main.
Mon chum, mon homme, je voudrais que tu m’expliques ce que nous devons faire pour se soucier davantage de l’autre. Pour vrai et par réel intérêt. Sans inventer des intentions tirées directement de notre imagination. Sans que l’on doive quémander de l’attention. Sans négociations et aucune fausse prétention.
Mon chum, mon bon roi, j’aimerais savoir quels sont maintenant les pré-requis pour que je puisse partager le trône avec toi. Pour que nos propres besoins et sentiments y soient tous aussi importants. Est-ce qu’il y a des mots précis, des gestes ou de subtils non-dits qu’il nous faudrait mémoriser pour être royalement fiers d’être l’un aux côtés de l’autre ?
Mon chum, ne me laisse pas dire que tu es celui qui partage l’espace avec moi. Est-ce possible de m’envoyer un descriptif clair et concis pour que l’on redevienne plus que ça. Pour qu’on redevienne ce qu’on a déjà été. Pour que l’on se voit, pour que l’on s’intéresse à ce que l’autre fait, à ses petits succès sans dénigrer ses peurs et souligner ses milliers d’erreurs.
Mon chum, mon meilleur public. Comme j’ai remarqué qu’il y a longtemps que mes blagues d’adolescente excentrique ne te font plus rire, je t’informe, cette fois par écrit, que j’ai du nouveau matériel; si ceci fait partie des tâches à effectuer, je crois pouvoir redorer nos ailes. Alléger notre quotidien et nous retrouver enfin.
Il est vrai que la maternité m’a quelque peu changée, mais elle m’a aussi permis d’évoluer. C’est pourquoi je me tourne vers toi aujourd’hui, souhaitant savoir si celle que je suis devenue correspond encore à celle que tu espères et si tu peux voir en moi autre chose qu’une mère.
Mon chum, mon compagnon, je dépose ma candidature ici. Si un jour prochain tu la vois passer, pendant ton jeu préféré, une vidéo ou lors d’un match de hockey, sous forme de flag ou de bannière, merci de ne pas la balayer du doigt. Car honnêtement, je crains que pour le même amour, on ne puisse postuler plusieurs fois.
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