Mes enfants,
Aujourd’hui, quand je me suis levée, vous étiez tous collés les uns sur les autres devant vos petits bonhommes du dimanche matin et j’ai gravé cet instant dans mon coeur; le calme, la tendresse de votre fratrie et l’harmonie parfaite le temps d’un instant.
Ce matin quand, ma grande, tu t’es portée volontaire pour faire quelques tâches ménagères sous lesquelles je croulais, tu as rempli mon coeur de fierté; tu m’as prouvé que tu avais en toi cette volonté d’aider, de faire ta part pour la famille.
Cet après-midi, quand j’avais en tête de prendre du temps avec vous, mais que je me suis retrouvée larguée par ma propre progéniture qui s’unissait pour aller jouer au hockey avec frères, soeurs et amis, j’ai versé une larme de joie. Le moment était si beau, si parfait, que je n’ai pas pu me résoudre à défaire vos plans; votre complicité rayonnait tel un soleil que rien ne saurait éteindre.
Cet après-midi, quand vous m’avez montré vos mille et une prouesses, j’ai enregistré votre bavardage enjoué au plus profond de ma mémoire, espérant ainsi me souvenir à tout jamais de votre fierté d’être maintenant capables de colorier sans dépasser, d’être le premier à atteindre le but ou le plus rapide à la course à pied. J’aurais voulu vous entendre encore et encore; ce que vous avez grandi et changé mes petits.
Ce soir, quand vous êtes rentrés, les pieds, le nez, les joues et les doigts rosis par le froid, j’ai pris une photo de vous. Avec vos petites bouilles et vos yeux pétillants de toutes vos aventures, vous étiez des conquérants, des aventuriers ayant bravé l’hiver. Vous étiez si fiers, vous étiez si grands.
Ce soir, vous m’avez fait verser une nouvelle larme quand l’un a fait coulé le bain de son petit frère frigorifié. Votre façon d’être là à veiller les uns sur les autres m’a touchée droit au coeur; vous êtes tous si beaux à voir, remplis de compassion et d’amour les uns pour les autres.
Ce soir, autour de la table, mon coeur aurait voulu que le souper ne se termine jamais. Le plus jeune a donné un bisou à sa grande soeur qui venait de se faire mal à en pleurer, alors que de l’autre côté de la table, les autres discutaient de leur journée en se tapant sur l’épaule et votre complicité m’a renversée.
Ce soir, mes amours, quand nous avons fait notre câlin de famille collé-collé et que vous m’avez dit que j’étais « la plus meilleure maman du monde », j’aurais dû vous répondre que c’est vous qui avez fait de moi la meilleure maman que je suis maintenant.
Ce soir, mes amours, en voyant le lien puissant qui vous unit et à quel point vous êtes maintenant grands, j’ai eu envie d’arrêter le temps l’espace d’un instant.
Laisser un commentaire