Mon chum, on s’entend que ça n’arrive pas souvent.
Merci de ne pas me reprocher de prendre du temps pour moi.
Que je sorte avec des amies, que j’aille me faire coiffer ou que je décide de barrer la porte de la salle de bain, ne me dérange pas. Je n’ai pas envie que tu m’appelles pour savoir où sont les mitaines des enfants, ou pour savoir quelle dose de Tylenol le plus jeune doit prendre.
De temps en temps, j’ai besoin de décrocher de mon rôle de mère. L’espace de quelques minutes ou quelques heures, j’ai envie de me retrouver, seule, sans bruit ni vacarme. Le temps de lire deux ou trois chapitres de mon livre qui prend la poussière. Le temps de mettre du mascara avant d’aller acheter des couches. Le temps de prendre une marche un soir, après le souper.
Je ne demande pas la lune; juste un peu d’air. Respirer, sans avoir à garder l’œil ouvert au cas où que le petit dernier soit en train d’escalader le divan. Relaxer, sans ouvrir la sonnerie de mon téléphone, au cas où j’aurais manqué tes appels.
Prends des notes sur ce qu’il y a à faire avant mon départ. Sur un bout de papier, dans ta tête, c’est comme tu veux. J’aime mieux voir des post-it un peu partout dans la maison que de recevoir douze appels avant le dessert. Pis si tu as vraiment envie de me gâter, lave les enfants. Implique-toi, observe-moi et ensuite adapte tout ça à ta manière. Je ne te demande pas de faire les choses comme moi, mais essaie au moins de les faire. Un papa, ce n’est pas une maman. C’est bien correct que ce soit différent.
À mon retour, je serai légère et empreinte de zénitude et un autre soir, rien ne t’empêchera de partir à ton tour, pour changer le mal de place. Mais s’il te plaît, ne chiale pas quand je sors, sois content, plutôt.
Parce que je te promets que l’atmosphère sera meilleure à mon retour et que si t’as oublié de crémer les enfants avant le dodo, je garderai mes commentaires pour moi.
Donnant. Donnant.
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