Je ne sais pas comment raconter la suite en beau, en lisse avec la lumière et l’espoir pis tout ça.
Je ne sais pas décrire cette nouvelle réalité. Cette liberté, ce monde de possibilités, imposé au départ, que je tente maintenant de choisir au quotidien. Un apprentissage rythmé par mes obligations et mes désirs.
Je ne sais pas comment feeler le doux après la tempête. Comment faire jaillir le zen à chaque détour de la vie. C’est que je partais de loin. J’apprendrai j’imagine. Le temps qui passe demeure un allié surprenant.
J’ai oublié qui j’étais. Qui je voulais être. Ça arrive. J’ai oublié le plus important. Ce qui me définissait. Moi. Sans lui. Sans eux. Sans personne autour.
Probablement aussi comment faire perdurer un amour que je croyais imbriqué dans un présent et un avenir éternel. Et non. Les contes de fées n’existent pas vraiment.
Je n’étais pas la bonne. Je ne correspondais plus aux standards attendus et imaginaires de l’homme qui partageait ma vie. J’en ai souffert. Le détachement restera pénible.
J’ai des excès de folie. Des fois. Improbables. Libérateurs. Qui écorchent. Des excès poursuivis d’une fanfare de deuils. Avec blessures.
Dans mon réel aujourd’hui, bien que je ne puisse pas encore être totalement apaisée, ni en paix, je vois le possible d’une route devant moi. Une possibilité d’alternatives. Cliché mais tangible.
Je ne déverse plus des torrents de larmes chaque matin. Le cœur ne me fend plus en deux chaque fois que je croise une famille heureuse. Ou qui semble l’être.
Je respire mieux. Par grandes bouffées parfois. J’ai envie de vivre. C’est nouveau ça aussi. De vivre pour vrai. Comme si je réalisais tout à coup que ma vie a filé, avec le temps, entre mes doigts.
Je souhaite calmer la solitude qui gronde parfois, me sentir aimée et désirée. Le temps m’y préparera. Étrangement, je demeure confiante.
Au réveil, j’ai de nouveau des projets. Je regarde mes enfants, les merveilles de mon existence, et je me dis que tant qu’ils sont là, mon bonheur est assuré.
Et j’ai envie de sourire. Encore ce matin.
On a tellement le même parcours au même moment… Je te feel tellement… Je t’envoie un paquet d’ondes positives, on va passer au travers, on va l’avoir… Tu sors tellement mes mots de ma bouche… xx
Wow! Merci pour ce beau texte. C’est tellement ma réalité en ce moment. Ce n’est vraiment pas facile, après 11 ans de vie commune, je sais plus qui je suis. Mais, avec le temps, je crois que j’en sortirai grandi. Ça met un baume sur ma douleur de savoir que d’autres vivent la même situation que moi. Merci!