Je m’ennuie de toi, mon amie.
Je m’ennuie de toi, mon amie, parce qu’on a des vies pas possibles avec nos maris pis nos (trop) d’enfants. Il est de plus en plus difficile de trouver un trou pour se voir à travers les cours de natation, la bouffe à faire à l’infini, le ménage qui s’accumule, le temps de qualité à passer en couple sans oublier le sommeil, ce grand négligé des dernières années. Tellement de choses à faire et si peu d’heures dans une semaine. Alors on se dit que bientôt, on se verra. Puis on repousse le bientôt, encore une fois. Et une autre encore. Mais sache, mon amie, que je m’ennuie de toi.
Je m’ennuie de toi, mon amie qui n’a pas encore d’enfant. Depuis que je suis devenue maman, on s’était promis que tu viendrais câliner mes poupons, qu’on t’appellerait « ma tante » malgré le fait que nos liens ne sont pas de sang, mais de cœur. Puis, tranquillement, mes conversations sur la poussée dentaire de mes petits ou sur les cacas de mon petit dernier t’ont semblées moins intéressantes. J’ai parfois l’impression de te déranger dans tes activités de célibataire libre comme l’air. Je sors moins, je passe mes nuits à bercer et non plus à fêter. Mais sache, mon amie, que je m’ennuie de toi.
Je m’ennuie de toi, mon amie qui travaille trop. Et je ne suis tellement pas mieux que toi, quand on y réfléchit bien. On est happées par nos projets, nos deadlines. On se donne à fond et on veut réussir. Il fut un temps où l’on réfléchissait ensemble à nos futures carrières, autour d’un verre de vin. Maintenant qu’on a les deux pieds dedans, on réfléchit à notre avenir chacune de notre côté. Nos collègues et nos clients connaissent mieux les derniers détails de nos vies que nous, pourtant si complices il n’y a pas si longtemps. Mais sache, mon amie, que je m’ennuie de toi.
Je m’ennuie de toi, mon amie avec qui je me suis chicanée il y a quelque temps. Pourquoi donc étions-nous en désaccord? Je ne me souviens même plus clairement. À cause de l’orgueil, on reste chacune de notre côté, espérant que l’autre fera le premier pas vers la réconciliation. On agit comme de vraies ados, malgré que le secondaire soit bien loin derrière nous maintenant. Comment gâcher tant de complicité pour un simple petit crêpage de chignon, je me le demande encore. Mais sache, mon amie, que je m’ennuie de toi.
Je m’ennuie de toi, mon amie qui est partie vivre loin, beaucoup trop loin. On s’était promis de s’appeler souvent, de ne pas laisser la distance physique briser notre complicité. Que ces milliers de kilomètres ne feraient pas de différence pour nous deux. Mais les années passent et le téléphone sonne rarement. On se visite parfois, pas assez souvent. Trop de distance, trop d’organisation. Mais sache, mon amie, que je m’ennuie de toi.
Je m’ennuie de toi, mon amie, depuis qu’on est en amour. On y a tellement rêvé, toi et moi, à ces hommes exceptionnels que maintenant qu’ils sont à nos côtés, on se néglige pour eux. On a tellement spéculé, fait des plans de fous pour les rencontrer et déblatéré des nuits entières contre ceux qui ne faisaient pas l’affaire. Et maintenant qu’on les a trouvés, nos princes charmants, on oublie de s’en parler, le temps d’un café. Mais sache, mon amie, que je m’ennuie de toi.
Mon amie, je ne suis pas toujours la meilleure amie qui soit. Je ne donne pas de nouvelles assez souvent, je sais bien. Mais combien de temps encore durera notre amitié si on ne l’entretient pas comme il se doit?
Prenons-nous en main, mon amie. Mettons-nous à l’horaire. Faisons un gros X sur le calendrier, une bonne fois pour toutes.
Parce que je suis si tannée de m’ennuyer.
Je m’ennuie de MOI…. après j’aurai peut-être Le temps de m’ennuyer de mes amis, je survie et quand j’aurai la chance ,c’est moi que je vais connaitre.De plus en plus blasée d’entendre les femmes se plaindre de leurs conditions et de leurs choix,qu’elles ont elles meme pris sur des posts ou blog comme celui-ci. .Les femmes qui n’ont pas de vrai difficulté dans leurs vie ont toute cette envie de se lamenter sur des choses insipides …