Tu t’es réveillée un bon matin et tu as regardé ta vie, ton chum, ta maison, ton flo, ton chien et ton paquet de responsabilités et tu n’as pas eu le goût de te lever, de faire déjeuner le petit pendant que ton chum somnolait encore un peu, de sortir le chien, de préparer le bébé pour la garderie et te taper les trop nombreux kilomètres de route qui séparent la maison de ta job. Une job que tu n’aimes pas vraiment, mais qui s’avère quand même être la moins pire de toutes celles que tu as eues jusqu’ici.
Tu t’es réveillée ce matin-là avec la seule idée que tu avais en tête de prendre ton char et de rouler sans but précis. De t’arrêter dans un petit resto sympathique prendre un repas tranquille. D’aller dans une boutique et flâner, puis rouler encore pour échapper un peu plus à cette vie qui t’a engloutie.
Toujours étendue, les paupières closes, tu t’es demandé à quel moment tu t’étais perdue. Quand est-ce que tu avais arrêté d’être toi-même pour te donner entièrement à ta famille et à cette vie? Tu t’es dit que le rôle de maman n’était peut-être pas pour toi. Que les responsabilités, la routine, c’était trop à gérer. Puis tu as pleuré. Un peu.
Sache, ma belle maman, que ce n’est pas ton rôle de maman qui est trop dur à vivre. C’est la vie que tu t’imposes qui ne te ressemble pas, qui te pèse et qui t’étouffe. Cette vie que tu as construite selon les standards et l’éducation qu’on t’a inculquée et qu’il n’est pas trop tard pour changer et modeler comme tu l’entends. À l’image de ce qui te fait du bien avec ton petit et ton chum qui t’aimeront telle que tu es dans une vie que vous aurez choisie et dans laquelle tu pourras être épanouie.
Fonce, il n’est jamais trop tard. Même si la peur te gruge les tripes, rappelle-toi que le plus beau cadeau que tu peux te faire est de vivre ta vie à ta manière.
Prends tes clés et roule sans but précis. Roule jusque-là où tu as toujours souhaité aller.
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