Mes enfants chéris,
Je vous ai tissés. Fabriqués. Vous avez fait partie intégrante de moi pendant quelques années, à coup de neuf mois et des poussières… Vous êtes mes bébés, les amours de ma vie, le soleil de mes nuits. Et c’est peut-être pour tout cela que, lorsque vous êtes loin de moi, je me sens incomplète.
Dans le silence après vous avoir déposés à la garderie et à l’école, lorsque je savoure mon café chaud, vous me manquez. J’ai l’impression que j’ai laissé un membre important de mon corps en même temps que vos jolis minois. C’est peut-être pour ça que je titube à travers de ma journée, que je m’enfarge dans les fleurs du tapis et que j’ai de la difficulté à conserver ma tenue propre jusqu’à 16h30.
Après les becs et les colleux avant le début d’un court séjour chez Mamie, au retour au volant de ma voiture devenue trop grande pour moi toute seule, en chantant à tue-tête, je n’arrive pas à tenir la note. J’ai une boule dans la gorge. Ma voix, mon nez et mes oreilles auraient voulu rester près de vous, mes chéris. Malgré mon envie de liberté, mon visage désire vous chanter une berceuse, vous regarder dormir, sentir votre parfum divin. Je vous sais en sécurité, mais j’ai hâte de vous revoir.
Dans le calme des journées et les matins tranquilles, pendant que papa s’occupe de vous, mon cerveau erre. Je profite du moment pour recharger mes batteries, mais je ne peux m’empêcher à vous, de penser à ce-petit-quelque-chose-qui-vous-fait-tant-plaisir. Parfois dans la lune, mes pensées, tel un oiseau, volent jusqu’à vous, mes petits.
Malgré le repos bien mérité passé à des milliers de kilomètres de vous, à l’ombre des palmiers, j’ai mal partout. Mes bras sont trop légers, mes jambes trop rapides, mes épaules trop libres. Tout mon corps me parle de vous. Tout mon être, qui a rêvé de ce moment depuis es lunes, me crie de me ramener à vous, car il étouffe de tant de liberté. Je suis votre maman à temps plein, malgré la distance.
Je suis attachée à vous, mes amours. Vos rires, vos pleurs, vos sourires, vos minois tantôt joyeux, tantôt cramoisis – ils font partie intégrante de ma vie, de qui je suis. L’amour que j’ai pour vous est féroce et sournois. Il rend heureux, mais il fait mal parfois. Les pincements au coeur, ces morceaux que vous arrachez à chaque séparation, sont les témoins de l’amour sans borne que je vous porte.
Maman qui vous adore
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