À toi, mon chum qui n’est toujours pas prêt à avoir un enfant, et ce, après tout ce temps. Après des années de vie commune, des emplois stables, une maison et des voyages, dis-moi ce qui t’empêche encore de me dire oui? Dis-moi pourquoi la réponse est toujours la même après toutes ces années ? « Oui, mais pas tout de suite! » Moi, j’ai toujours su que je voulais des enfants avec toi et j’ai toujours su être patiente, mais le temps file et j’ai l’impression qu’il ne nous reste plus beaucoup de temps si l’on veut pouvoir en profiter pleinement.
À toi, mon chum qui n’est toujours pas prêt à avoir un enfant, je n’en peux plus d’attendre. C’est devenu viscéral, ce besoin de sentir ce petit pois se développer en moi, ce besoin de fonder une famille avec toi. J’y pense jour et nuit, je ne peux me le sortir de la tête. Jamais je n’aurais cru que l’horloge biologique puisse réellement sonner, mais je te le dis, toutes les fois où je vois une femme enceinte ou une petite famille dans la rue, j’en ai mal jusqu’en dedans tellement j’aimerais que ce soit nous maintenant, aujourd’hui. Toutes les fois où je navigue sur les réseaux sociaux, j’appréhende le moment où, une fois de plus, une amie, une collègue annoncera sa grossesse. J’en pleure toutes les fois tellement je voudrais être à leur place, tellement je suis jalouse de leur bonheur. Pourquoi elles et pas moi ? Pourquoi pas nous, veux-tu bien me le dire?
À toi, mon chum qui n’est toujours pas prêt à avoir un enfant, je n’en peux plus de te voir jouer et t’occuper des enfants des autres, mais que ce ne soit toujours pas notre tour. Je suis remplie de deux émotions diamétralement opposées quand je te vois avec un enfant qui n’est pas le nôtre : le bonheur et l’espoir qu’un jour ce sera nous, mais aussi la tristesse et la colère de savoir que ce n’est toujours pas notre enfant, que tu n’es toujours pas prêt. Je le vois que tu feras un super papa, alors pourquoi toi, tu n’y arrives pas?
À toi, mon chum qui n’est toujours pas prêt à avoir un enfant, toi qui penses qu’avoir un enfant maintenant c’est beaucoup trop; beaucoup trop tôt, beaucoup trop d’argent, beaucoup trop de sacrifices. Oui, je suis d’accord avec toi, c’est beaucoup, mais ça ne sera jamais trop. Ça ne sera jamais trop en comparaison à tout l’amour et le bonheur que peut apporter un enfant. Si tu attends toujours d’avoir assez de temps et d’argent, ça ne viendra jamais. Oui, je te le concède, un enfant nous demandera de l’adaptation et nous obligera à changer certaines habitudes, mais ne trouves-tu pas que ça en vaut plus que la peine ? Je sais que pour toi la liberté c’est sacré et que tu as besoin de ta vie sociale sur une base quotidienne, mais il y a toujours moyen de s’adapter; avoir un bébé, ça ne veut pas dire tout abandonner et changer son mode de vie complètement.
À toi, mon chum qui n’est toujours pas prêt à avoir un enfant, dis-moi, seras-tu prêt un jour ? Parce que moi, j’ai l’impression qu’il ne viendra jamais, ce jour, pour toi. Et je ne peux pas concevoir d’attendre encore plus longtemps. Je ne peux concevoir de ne pas avoir d’enfants.
Jamais je ne vais te forcer à dire oui car je veux que ça vienne de toi. Que, comme moi, cette envie d’avoir une famille devienne plus forte que tout et que toi aussi tu sentes ce désir brûler au creux de ton ventre. Que cet enfant soit un désir commun, un projet de vie, de couple.
Mais je te le dis mon cœur, je n’en peux plus d’attendre.
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