J’ai voulu te mettre une chaussure et ton pied n’est pas rentré dedans. Il me semble pourtant l’avoir achetée il n’y a pas si longtemps. Le temps a passé, tes pieds ont grandi et je ne l’ai pas vu venir.
Je suis rentrée des courses et je t’ai acheté un cahier de coloriages avec ta princesse préférée, mais tu m’as dit en souriant « mais maman, c’est pour les petits « . Ton esprit a grandi et ça aussi, ça m’a échappé.
Hier soir, j’ai couché une petite princesse dans un pyjama de licorne, une petite fée qui voulait dormir avec la lumière allumée car elle avait peur du noir et je me réveille aujourd’hui avec une grande fille qui me demande de lui acheter un portable et me supplie de la laisser aller au concert de son groupe préféré.
Chaque jour, une partie de toi change, je ne m’en rends pas compte tout de suite et souvent, la réalité me met une claque.
Comme la première fois que j’ai donné un carton d’habits qui ne t’allaient plus ou quand j’ai dû t’acheter un lit de grande.
Comme la fois où tu n’as plus voulu le sein ou la fois où tu as marché seule.
Le temps qui nous est donné est un merveilleux cadeau, mais en même temps, à chaque fois qu’une seconde s’envole, je réalise qu’elle ne reviendra jamais.
Tu es toujours la même enfant, mais plus vraiment; tu seras toujours la même, mais tu es chaque jour différente.
J’aimerais trouver la télécommande de la vie pour mettre sur pause les instants précieux, ou revivre des bons moments, mais comme cela m’est impossible je me contente de profiter de l’instant présent et d’essayer de tout graver dans ma mémoire.
Un dicton dit que par le temps de comprendre que tes parents avaient raison,tu as des enfants qui pensent que tu as tort et c’est ainsi que j’ai compris que j’avais vieilli car mes paroles sont aujourd’hui celles de mes parents hier : « Mais où est passé mon bébé ? »
Aujourd’hui, je comprends cette nostalgie à la fois douce et amère, celle du temps qui passe et qui ne revient pas, mais je sais que j’ai une chance infinie de t’avoir à mes côtés, de te voir grandir, d’avoir la chance d’être aux premières loges le jour où tu t’envoleras.
Et malgré le temps qui file, tu seras mon bébé pour toujours.
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