Tu l’as attendu pendant tellement de jours, de mois, d’années.
Tu as songé à son futur visage et à son prénom, tu l’as imaginé dans ta maison, avec vous, dans tes bras. Tu t’es vue le bercer, le cajoler, le faire rire, le prendre dans tes bras et l’aimer de toutes tes forces. Sauf que voilà, tes rêves étaient là, mais lui ne s’accrochait toujours pas à ton bedon, celui que tu espérais tant voir grossir.
Ça t’a fait mal plusieurs fois de voir les autres autour de toi qui tombaient enceintes. Même si tu étais contente pour elles, même si ce n’était pas de leur faute. Ce n’était pas de la jalousie, c’était juste ce désir que tu avais, profondément ancré en toi, d’avoir – ou d’avoir à nouveau – un minuscule être dans ton ventre, pour agrandir ta famille. Un peu comme si tu avais planté un jardin en même temps que ta voisine et que le printemps venu, tu voyais le sien fleurir, tandis que le tien restait stérile. Tu trouvais ses fleurs magnifiques, mais t’aurais bien aimé avoir toi aussi une rose à chérir.
Tu as patienté longtemps, sans jamais te débarrasser complètement de ton rêve. Tu l’as simplement mis de côté un peu au fil du temps, en comprenant que tu n’avais aucun contrôle sur cette situation, que dans le domaine de la vie, ce n’est pas toi qui prenais la décision. Tu parlais moins de ton désir d’avoir un enfant à ton entourage, pas parce que tu ne le voulais plus, mais parce que tu ne supportais pas de voir les mêmes regards tristes, un peu mal à l’aise, de ceux qui ne savaient pas quoi répondre. Parce qu’au fond, personne ne sait la date, le moment et l’heure où cela arrivera enfin. Ni le temps qui sera nécessaire.
Ton rêve, il était en arrière-plan lorsque tu as ressenti les premiers symptômes. Tu étais tellement habituée à ces signes de grossesse – qui ne venaient finalement avec aucun bébé – que tu n’y as porté aucune attention. Tu as mis ça sur le compte du sport, de la fatigue, du stress. Tu as planqué ton espoir quelque part entre ton cœur et tes mots, pour ne pas trop réfléchir à cette situation, ne pas t’arrêter sur un déjà-vu qui se soldait toujours de la même façon.
Tu as fait le test d’un air que tu voulais nonchalant, « juste pour voir « , en essayant déjà d’éviter une blessure en te convainquant qu’il serait négatif. Après tout, tu l’as attendu pendant tellement longtemps. Tellement de jours, de mois, d’années.
Et alors que tu te disais que ce n’était pas grave, tu l’as vue apparaître. Cette deuxième barre, celle que tu guettais depuis une éternité, persuadée que tu ne la verrais jamais pour toi, sur la petite bande blanche. Tu as pleuré, tu as crié, tu as revérifié le test, tu as eu peur, tu as été submergée par toute cette espérance qui ne t’avait jamais complètement quittée.
Ton enfant, qui a semblé effacer toutes ces années d’attente, tu l’as aimé dès cette première seconde. Et lorsque tu l’as tenu enfin dans tes bras, tu as compris qu’il fallait toujours garder espoir et que certains jardins prennent simplement un peu plus de temps à fleurir.
C’est tellement ça ! 5 interminables années avant que notre magnifique Logan ne décide ENFIN de venir se nicher dans mon ventre (il a maintenant 4 ans et demi) … après avoir lâché prise ce fût exactement ça qui est arrivé !!! Et lorsque nous avons parlé d’un essais pour un deuxième nous ne pensions jamais que ça marcherait puisque ce fût si long pour le premier et nous nous comptions déjà chanceux d’en avoir un déjà et pourtant 3 mois après seulement Jaxon avait fait son nid dans mon bedon (il a maintenant 16 mois) … comme quoi parfois la vie nous réserve toujours de belles surprises lorsqu’on s’y attend le moins … ne perdez jamais espoir xxx