En devenant maman, les choses qui te rendaient heureuse dans le temps ont un peu changé. Force est d’admettre que tes priorités ne sont clairement plus les mêmes et que tes standards ont baissé drastiquement un peu. V’là donc seize affaires qui font palpiter (un peu) ton coeur de mère.
#1 Les planchers propres pis l’odeur de Pine Sol
Eh oui. Les planchers étincelants à huit heures le soir quand tu viens de passer ta moppe une fois les enfants couchés, des fois, ça te tire une petite larme. Ou c’est peut-être le doux parfum du Pine Sol qui te monte à la tête. Ce qui est certain, c’est que l’odeur de pin pis de citron t’amène régulièrement quelque part pas loin de l’orgasme.
#2 Arriver dans le stationnement vide du Walmart un samedi matin à 8h05
Les stationnements pleins des magasins à grandes surfaces, ça t’annonce toujours un peu le mauvais quart d’heure que tu t’apprêtes à passer en arrière des grands-mères qui avancent pas, des matantes qui prennent toute la place pis des files à pu finir aux caisses qui usent ta patience à la corde. Ça fait qu’un stationnement vide chez Walmart un samedi matin à 8h05, ça apparaît dans ton windshield comme un miracle qui se produit une fois tous les dix ans. Pis c’est beau.
#3 Recevoir ton Publisac le mardi soir
Depuis que tu es maman, le temps que t’as à accorder à la lecture a diminué considérablement. En fait, la seule affaire que t’as le temps de lire jusqu’au bout, c’est la circulaire de IGA. C’est peut-être pour ça que tu frétilles d’impatience à côté de ta porte le mardi soir dans l’attente de la livraison de ton Publisac.
#4 Les plans de sortie annulés à la dernière minute
Même s’il te prend fréquemment l’envie de sortie souper entre filles, le jour venu, rares sont les fois où ça te tente encore de sortir de chez vous après une semaine de job pas de fin. Ça fait que quand ta chum t’appelle pour te dire que son p’tit a une otite et qu’elle est obligée de canceller, quelque part, ça fait ben ton affaire et c’est tout sourire que tu enfiles tes plus beaux joggings et te garoches dans le divan.
#5 Dormir dans des draps propres
Ça sent bon, c’est doux pis ça te fait oublier le bordel qui règne dans la totalité de ta maison une fois les lumières fermées.
#6 Servir un repas congelé préparé le dimanche d’avant
Des fois, vers 16h00, quand t’es à la job et que tu penses au repas que tu vas devoir préparer quand tu vas revenir chez vous après être passée chercher les enfants, ça te déprime un brin. Mais quand tu te rappelles que t’as rien à préparer pantoute parce que t’as préparé le pâté chinois que vous allez manger ce soir dimanche passé, ça a le don de te remettre un sourire dans la face. Jusqu’à ce que tu te pognes dans le trafic en route vers l’épicerie.
#7 Voir le fond du panier de linge sale
C’est rare et bref. Mais c’est beau.
#8 Le moment sacré où tes p’tits se couchent pour de bon
Chaque soir, tu recouches tes p’tits trente-douze fois pour cause d’envie de pipi, de verre d’eau, de quarante-huitième câlin et j’en passe. J’en passe beaucoup. Mais quand ça fait quinze minutes que t’es évachée dans le divan et que tu comprends que tout le monde dort, il t’arrive de ressentir un sentiment de bien-être indescriptible.
#9 Le verre de vin du vendredi
Pour les plus sages d’entre nous, ça se passe le vendredi soir mais pour les autres, ce n’est pas parce que ça s’appelle « le verre de vin du vendredi » qu’il ne peut pas être consommé un mercredi soir après une journée particulièrement pénible. Dans tous les cas, le moment d’ingérer la première gorgée est toujours mémorable et ça se passe normalement les yeux fermés. Des fois, moi, j’ai un frisson.
#10 Réussir à boire deux gorgées de café chaud
Tout le monde peut boire une première gorgée de café chaud. Mais qui réussit à en boire une deuxième avant qu’il ne soit complètement frette ? Le peu de fois que ça arrive, le frisson du verre de vin te repasse et tu dis secrètement « Merci la vie ».
#11 Un enfant qui finit son assiette sans négociations
Toutes les fois que tu sers le souper à tes p’tits, tu te prépares mentalement à recevoir une pluie de commentaires plus désagréables les uns que les autres. « Ah, j’aime pas ça les oeufs », « Ah non, pas ça », « Ark des brocolis ». Et tu te bats à l’infini avec ta gang pour qu’ils finissent leur assiette à grands coups de menaces de « pas de dessert ». Ça fait que le jour où tout le monde se tait et mange en silence (bonus si on te mentionne que c’est délicieux), c’est normal d’avoir le goût de danser la bamba.
#12 Aller faire l’épicerie toute seule
Dans le temps tu aimais ça, faire le tour des centres d’achats pour acheter des kits cutes. À c’t’heure, c’est chez Métro que tu sors magasiner. Et rien n’est plus détendant que de te promener dans l’allée des fruits et des légumes sans personne pour te demander d’essuyer son caca ou de regarder sa pirouette. Profites-en.
#13 Deux minutes de silence
Le jour où tu as accouché, tu as expulsé ton droit à la quiétude en même temps que ton placenta. Deux minutes de silence alors que les enfants sont debout et ne se trouvent pas l’autre bord d’une vitre de dix pouces d’épais, c’est plus difficile à trouver qu’un chèque d’un million de dollars qui traîne par terre. Ceci étant, l’envie irrépressible et incontrôlable que t’as de pleurer quand tu as droit à deux minutes de silence d’affilée est tout à fait normale.
#14 Faire caca tranquille
Si on t’avait dit qu’il serait aussi difficile de chier une fois maman, tu y aurais peut-être pensé à deux fois. Tu ne seras plus jamais seule. Jamais.
#15 Ton p’tit qui guérit miraculeusement
Tu couches ton p’tit fiévreux le soir et jonglant avec l’idée d’appeler à la clinique toute la nuit. Au réveil, plus de fièvre, plus de symptômes. Tu te dis que les gens qui gagnent à la loto sont clairement moins chanceux que toi.
#16 Dormir huit heures d’affilée
C’est ça.
Pis toi la mère, qu’est-ce qui te rend heureuse ?
Lire ça et me rendre compte que je suis normaleee