Je le vois, tu sais, tout l’amour que tu as pour les filles de ton chum. À quel point leur bonheur t’importe, à quel point tu te démènes pour qu’elles ne manquent de rien. Physiquement, psychologiquement et émotivement.
Je le vois dans tes yeux ton inquiétude et ton sentiment d’impuissance. Je le sais que tu voudrais faire plus, mais que tu ne peux pas. Parce que tu es « juste » la belle-mère. Parce que tu n’as pas toujours ton mot à dire. Parce que tu n’as aucun droit sur elles.
Je le vois comme elles te font rire et combien elles te touchent. Combien cette vie de famille que tu n’avais pas prévue t’apporte, malgré la lourdeur, souvent. Je t’entends, lorsque tu ris aux éclats en racontant une anecdote concernant tes belles-filles. Cet éclat dans ton regard, je le vois, mon amie.
Je veux que tu saches que de mon point de vue de mère monoparentale, je trouve ces enfants tellement privilégiées. Elles sont chanceuse de t’avoir, chanceuses que tu fasses partie de leur vie. Chanceuse que tu t’impliques comme tu le fais et que tu sois là pour elles. Elles se confient à toi, elles t’aiment. Et tu leur rends si bien.
J’aimerais que mes enfants aient une belle-mère comme toi, mon amie. Une belle-mère qui les aime sincèrement et qui a à cœur leur développement et leur bonheur. J’aimerais qu’ils aient dans leur vie cette personne qui choisit chaque jour de les aimer, même si elle n’est pas obligée de le faire. Une personne vraie. Une personne disponible et présente. Une personne drôle, créative et saine. J’aimerais que mes enfants aient cette richesse. Parce que oui, tu en es une dans la vie de tes belles-filles. N’en doute jamais.
Je sais que ce n’est pas toujours évident ma belle. Que tu trouves ça difficile et ingrat comme rôle. Que les problèmes et difficultés des filles t’envahissent d’inquiétude. Que tu ne sais plus quoi faire par bout. Que tu gères des conflits. Je le sens ton découragement et ce sentiment d’injustice. Je sais que tu trouves ça dur par bout. Que tu as ou auras droit à des phrases comme « t’es pas ma mère! ». Je sais que c’est probablement lourd comme réalité et que tu n’as pas choisi ça. Que la vie s’est chargée de t’imposer ce rôle, par amour. Et c’est tout en ton honneur de t’y investir autant. Malgré tous les côtés négatifs.
Mais je le vois, tu sais, que le beau finit toujours par prendre plus de place. Qu’une réplique amusante, qu’une soirée agréable, ou qu’un moment de confidence finit par tout racheter. Que l’amour que tu as pour ton chum, et pour ses filles, est plus fort que tout. Plus fort que ce qui est difficile et lourd. Et que c’est ça qui te tient. C’est ça qui te permet de jouer ce rôle à merveille. Et beaucoup plus qu’une semaine sur deux. Parce que je le vois, à travers toi, que lorsqu’on est beaux-parents, comme lorsque l’on est parents, c’est à temps plein. Dans notre cœur et dans notre tête.
À toi mon amie belle-mère, je te lève mon chapeau. Sincèrement. Et sache que je suis et serai toujours là pour t’écouter et te rassurer. Pour te dire et te redire à quel point tu es merveilleuse dans tout ce que tu fais
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