À vous, ma belle-famille,
Je suis épuisée de me battre pour que vous m’aimiez. Je n’en peux plus de participer à des soupers futiles où nous parlons rarement d’autre chose que vous-mêmes, des sourires forcés et des justifications interminables que je dois donner pour chacun de mes choix de mère.
J’ai essayé, vraiment. J’ai essayé de m’intéresser à vous, de participer à vos projets et j’en suis même venue à me perdre un peu là-dedans. Je n’étais pas honnête avec moi-même tellement j’étais désespérée que vous m’appréciez. Je voulais profondément une harmonie familiale pour que les enfants grandissent avec des souvenirs d’une seule famille, unie et qui se serre les coudes.
Malheureusement, ce n’est pas ce que je ressens. Ce que je ressens, c’est du favoritisme entre les membres et un clash de valeur qui dépasse ce que je peux supporter. Je ne veux pas avoir à me battre pour que vous soyez capables de prendre de mes nouvelles ou même de me saluer lorsqu’on se croise. Je ne suis pas censée être mal à l’aise de reprendre mes propres enfants en votre présence parce que vous n’êtes pas d’accord. Je ne suis pas supposée fuir votre compagnie parce qu’elle me rend anxieuse et impatiente.
Je suis consciente que je ne suis pas parfaite et que j’ai ma part dans les torts. Je sais que je suis une maman protectrice de ses amours avec des valeurs d’éducation différentes des vôtres, mais je pensais qu’on pouvait tout de même se traiter avec respect.
Je crois sincèrement que j’ai tout essayé : j’ai même pris mon courage à deux mains pour vous en parler, mais je me suis retrouvée face à un mur. Un mur d’entêtement et de fermeture d’esprit. De mon côté, j’ai l’esprit en paix à savoir que j’ai fait tout en mon possible pour créer un lien avec vous.
En ayant tout cela en tête, j’ai décidé que c’était assez. Jamais plus je vais me fendre en quatre pour que vous m’aimiez. Je vais rester polie et aimable; mais je vais arrêter de faire des efforts dans le simple but de vous faire plaisir. La mascarade a assez duré.
J’ai décidé de me choisir et de m’accepter. Par contre, si vous décidez un jour de nous traiter avec respect, la porte est toujours ouverte.
Merci tout simplement. Merciii merciii et encore merciii.