À l’ère de la rapidité, des téléphones intelligents, des tablettes, des internets, tout est accessible très facilement et à la vitesse de l’éclair. Il y a tout de même des choses dont on s’ennuie et des choses, le jeune, que tu ne connaîtras jamais. En voici quelques-unes.
Quand on était jeunes et pré-pubères, on arrivait à la maison pis on se grouillait pour faire nos devoirs, souper, prendre nos douches pour pouvoir monopoliser le téléphone de la maison et jaser des heures de notre crush du moment avec notre meilleure amie. Si tu étais chanceuse, tu avais un téléphone dans ta chambre où tu pouvais jaser en paix. Certaines d’entre nous n’avaient pas cette chance et devaient parler en étant accotées sur le coin du comptoir de cuisine alors que nos parents écoutaient la télé juste à côté. La honte. Une fois de temps en temps, tu te faisais gueuler après par tes parents de lâcher le téléphone parce qu’ils attendaient un appel. Ils utilisaient aussi parfois la technique de décrocher un autre téléphone et embarquer sur la ligne. Ils attendaient que tu t’en rendes compte et que tu leur cries à pleins poumons « Raccroche!! ». Y’avait pas deux lignes, t’sais.
Et parfois, si tu pognais les nerfs après ton interlocuteur, tu raccrochais le téléphone sur son socle tellement fort que le pot de crayons sur le comptoir en tremblait. Quel défoulement. Toi, aujourd’hui, tout ce qu’il te reste, c’est le petit téléphone rouge sur l’écran de ton téléphone intelligent que tu peux poker à répétition. Y’a rien de satisfaisant là-dedans, j’te jure.
Si j’te dis : crayon à mine et cassette, est-ce que ça te dit quelque chose? Pas certain hen? Eh bien figure-toi donc, le jeune, que dans le temps (grand-mère sors de ce corps), on devait attendre que notre chanson favorite passe à la radio pour pouvoir l’enregistrer sur une cassette. Et puis, lorsque tu devais retirer ta cassette du lecteur, il arrivait régulièrement que la maudite bande de ruban reste prise au fond. Ça fait que quand tu retirais ta cassette, tu te retrouvais avec dix pieds de ruban lousse et une méchante crise de panique pour ne pas que le ruban se froisse et que tu doives attendre le six à six du lendemain avant de pouvoir enregistrer ta chanson favorite sur une nouvelle cassette. C’est là que tu sortais l’outil miracle : le crayon à mine.
Avec ton Spotify, Google play ou Apple music, tu ne connaîtras jamais l’immense sentiment de satisfaction que nous avions à rembobiner notre ruban de cassette lousse à sa place en rentrant le crayon à mine dans un des trous de la cassette et en le tournant pendant un bon cinq à dix minutes. Fait intéressant, il arrivait parfois la même chose avec les films sur cassette. Sauf que c’était pas mal plus difficile de la sortir du lecteur VHS une fois qu’il avait mangé le ruban. En général, ton film n’y survivait pas.
Il y avait aussi ce que nous appelions les « oreilles de lapin ». Ben non, je ne te parle pas du petit animal super mignon, mais bien de l’antenne qui trônait fièrement sur le dessus de la télé et qui te permettait de regarder le canal dix. Bon, je sais bien qu’aujourd’hui on ne peut rien mettre sur le dessus de la télé puisque nos écrans sont plats. Ça fait moins de poussière à ramasser, faut bien voir le positif. Le problème avec les « oreilles de lapin », c’est que la réception n’était pas toujours bonne. Tu devais alors te lever (!!!) pour aller déplacer les foutues antennes et essayer de trouver la position qui va te donner une réception optimale. Des fois, c’était vraiment long et tu décidais tout simplement de laisser faire et d’aller jouer dehors et d’autres fois, tu trouvais le spot tout de suite et tu gueulais après quiconque passait devant la télé en priant pour que personne n’accroche lesdites oreilles et que le processus soit à recommencer du début.
Les temps ont bien changé et ça ne nous rajeunit pas. Mais parfois quand j’y pense, ça me fait un petit pincement au coeur de savoir que tu ne connaîtras pas tout ça.
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