Chère maman d’Ariel,
Ce matin, je pense à toi. En fait, je pense à toi depuis lundi. Je prie pour toi, moi qui suis athée, espérant qu’un Dieu quelque part entende mes prières. Quatre jours sans ton bébé devenu grand, assez grand pour se rendre seul chez son petit ami. Tu es en train de vivre ce que tout parent redoute, ce qui fait le consensus sur le plus grand cauchemar qu’un parent puisse vivre.
On l’a tous déjà ressenti, ce sentiment de panique qui nous envahit lorsqu’on cherche son enfant pendant deux secondes dans un centre commercial lorsqu’il n’est plus là où on a lâché sa main. Ces deux secondes qui se sont transformées en plus de 345 600 secondes dans le cas de ton petit Ariel. Une éternité, rien de moins. Ces secondes, tu les as probablement toutes vues passer, les unes après les autres, refusant de sombrer dans un sommeil qui t’éloignerait davantage de ce que tu as de plus précieux au monde. Tu tiens le coup ou tu survis, ça dépend des secondes.
L’espoir te rappelle que tu ne dois pas baisser les bras, que tu auras besoin de toute la force qu’il te reste pour le serrer très fort contre toi quand il rentrera à la maison. Et tu continues d’espérer parce que c’est tout ce qu’il te reste, la seule chose à laquelle tu peux réellement t’accrocher. La douleur ne tue pas, tu le sais maintenant, car sinon, il y a longtemps que tu ne serais plus capable de respirer. Ta souffrance est étouffante, certes, mais elle n’est en rien comparable à la douleur que tu ressens lorsque ton esprit erre à penser à ce qui aurait pu lui arriver.
Hier soir, j’ai vu la vidéo dans laquelle tu nous implores de te ramener ton enfant. Celui que tu as porté durant neuf mois. Celui que tu as bercé. Celui que tu as regardé dormir paisiblement si souvent. Je me suis vue en toi, je me suis vue m’effondrer comme tu l’as fait. Mon cœur de mère a compris et ressenti toute la douleur que tu peux vivre. Il aurait aimé que tu puisses partager ta douleur avec toutes celles qui te comprennent et qui te souhaitent que cette nuit soit la dernière que tu passes sans pouvoir regarder ton petit garçon dormir paisiblement dans son lit.
D’une maman
Tellement… Mon coeur espère que le sien puisse enfin respirer.. Je vois en cette tragedie m’a pire crainte. . J’ai peur. J’ai peur de ce que cela signifie. Que nos enfants ne sont pas en sécurité. .. elle vit l’inpensable. Pauvre maman. Elle vit l’innomable… c’est affreux. Je suis tellement reconnaissante de voir mon ange dormi en sécurité dans son lit. Mes espoirs accompagnent les siens. Je lui souhaite de retrouver son enfant. De tout mon coeur. Espoir. . Oui c’est ce qu’il reste … reviens dans ton lit, Ariel. Pour que ta maman respire de nouveau. Pour que le poid qui écrase son coeur, son âme s’en aille. Reviens. ..
C’est un drame terrible. Nous souffrons avec ces parents et il est impossible de demeurer insensible au chagrin de l’absence de ce beau gamin qui pourrait être le nôtre. Beau billet, Roxanne.
Je souhaite avec tout mon coeur que votre enfant revienne à la maison. Saches qu’on souffrent tous avec vous et nos prières sont avec vous.