Le grand amour, le fou, le pur, l’amour qui donne des ailes, celui qui dure toujours. Il est partout, il est en nous. Il nous habite, toi et moi, depuis si longtemps.
L’amour est changeant, il se mute de coup de foudre à passion, à confort puis complice, il épouse tous nos sens et multiplie la vie. Nous sommes une étoile devenue super nova qui, en implosant, a créé toute une constellation.
Tes yeux, mes yeux, ont vu le passage du temps tracer sur leurs bords, ombres et ridules. Ils partagent le même panorama, les paysages heureux du jour de notre rencontre, de celui de notre mariage. Ils contemplent les images des plus beaux moments de notre vie. Ils ont vécu bien des peines et des tracas, mais ils puisent l’un dans l’autre une force étonnante apte à tout surmonter. Ainsi ils ont pu regarder naître les plus merveilleux humains, ceux qui nous ressemblent, à toi, à moi, ceux qui ont nos yeux.
Nous vieillissons ensemble, toi et moi mon amour, et les sons du passé qui croisent ceux du présent nous laisseront entendre les éclats du futur. Les musiques de notre adolescence, les mots doux soufflés à ton oreille, les mélodies, le battement des coeurs de notre descendance et bientôt les pleurs de nos premiers petits-enfants.
J’inspire depuis toujours il me semble, ce même parfum magique de toi, de moi, ce mélange unique aux arômes de toute une vie ensemble. Et cette douce alliance qui émane de nous, nous définit, nous distingue. Elle a pris, avec le temps, cette touche raffinée que procure une vie riche en tendresse.
L’amour existe encore, il reste en suspens sur le bout de nos langues, impossible à définir tant son fumet est subtil. Il vit dans chacun de nos mots, dans nos chansons, dans nos rires, dans nos cris aussi. Nos mots sont vrais, ils goûtent l’amour.
L’amour est partout, il nous frôle, nous enveloppe, nous réchauffe. Sa douceur sur notre peau lui donne la chair de poule.
Il est sur nous, avec nous et du bout de nos doigts, il touche le ciel et invite l’éternité. Oui, il existe encore, il est partout, il est en nous et dans tous les sens, il s’éparpille…
Laisser un commentaire