Ça y est. C’est terminé mon bébé. Mon congé de maternité est derrière moi, derrière nous.
Il y a eu des moments magiques chaque jour, des moments de pur bonheur et d’amour intense. Il y a aussi eu, parfois, des fractions de seconde où j’ai rêvé de retourner au boulot. Quand tu pleurais sans arrêt et que tu refusais de fermer l’œil plus de deux minutes en ligne, il m’arrivait d’envier papa qui restait au bureau de 7 à 5, parce que je trouvais ça difficile ici. Pis je m’en voulais de penser ça. Je trouvais aussi ça difficile d’être à la fois ta maman et celle de ton grand frère. Je trouvais ça difficile d’arriver à rester une femme, une amie et une blonde à travers tous tes besoins. J’étais épuisée et un peu oubliée.
Mais je veux que tu saches mon bébé que ce congé-là, malgré nos hauts et nos bas, je l’ai savouré jusqu’à la dernière seconde. Je t’ai bercée des heures entières juste parce que je voulais te regarder grandir. Juste parce que je savais que ces moments-là ne reviendraient jamais et que je voulais les avoir en tête pour toute la vie. J’ai laissé de côté, plus souvent qu’autrement, le ménage, le lavage et plusieurs de mes activités pour être toute à toi. J’ai fait de toi ma priorité numéro 1. Je t’ai aussi embrassée au moins 4 millions de fois et chaque fois que tu as pleuré, je t’ai consolée avec tout l’amour du monde. Je t’ai portée presque chaque jour depuis ta naissance, pour qu’on soit collées ensemble, à découvrir le monde. Quand tu t’endormais dans mes bras, j’ai fermé les yeux pour te renifler en frottant mon nez sur ta petite tête pendant des heures pour essayer de ne jamais oublier ta petite odeur de bébé.
Le temps passe à une vitesse folle, mon amour. L’heure a sonné et je suis de retour au boulot depuis quelques jours déjà. Ça me brise le cœur de devoir te réveiller le matin, alors que tu dors paisiblement les petits fesses dans les airs. Ça me brise le cœur de savoir que je ne suis plus la seule personne qui peut te consoler et que maintenant, je dois te partager. Ça me brise le cœur de savoir que tu passes plus de temps à la garderie qu’avec moi dans une journée, même si je sais que tu y es épanouie. Fatiguée, mais épanouie. Même si j’en ai besoin pour mon équilibre mental, ça me brise le cœur d’aller travailler, alors que ma place devrait être à tes côtés. Ça me brise le cœur, mais on y arrivera.
Je te promets mon bébé que bientôt, on trouvera l’équilibre. Notre équilibre.
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