Un jour, tu seras bien avec toi.
Mais c’est-tu pas une belle phrase de développement personnel qui veut rien dire ça hen ?
Et pourtant…
Si vous me suivez depuis un moment sur ce merveilleux blogue de la Parfaite maman cinglante, vous savez que j’aborde souvent l’importance de revenir à la femme que l’on est et l’importance de prendre soin de soi.
Vous savez aussi que je me suis séparée dans la dernière année. On m’avait parlé de ben des affaires : avoir un contrat béton pour éviter les malentendus, l’impact sur les enfants, les étapes à vivre, mais surtout ma psy a insisté beaucoup sur cet élément : va falloir que tu sois bien avec toi avant de faire quoi que ce soit.
OK la grande, j’veux ben, mais qu’est c’est tu veux dire?
Comme maman, on en vient parfois à ne même plus savoir qui on est vraiment. Combien d’entre vous ne sont JAMAIS vraiment toutes seules. Dans le bain, sur la bol de toilettes, la nuit, le déjeuner, même à ta pause au travail, t’es pas tant toute seule, parce que ça tourne dans ta tête, tu penses aux p’tits, à ce que tu as à faire, au lavage que tu as oublié pour la troisième journée consécutive, à ce que tu vas faire pour souper, et la dernière fois que tu t’es demandé si t’étais bien avec toi-même remonte probablement… à jamais : PARCE QU’ON SE DEMANDE PAS DANS LA VIE SI ON EST BIEN AVEC NOUS-MÊMES.
Quand tu tombes seule dans ta maison vide et que c’est le silence, je te garantis que t’es pas tant bien avec ta petite personne parce que tu es confrontée à qui tu es, à ce que tu fais, à tes valeurs et à la direction que tu veux prendre.
Tu perds tes repères à un point tel que tu ne sais plus tant ce que tu aimais, et ce qui te fait vibrer.
Tu as envie de t’étourdir dans les bras de Pierre, Jean et Jacques (pas les trois en même temps, le même soir, rassure-toi) juste pour te prouver que t’es quelqu’un, tu as envie de sortir et d’entendre de la musique forte, danser comme dans les partys de CEGEP, faire du déni parce que tu refuses de revenir à l’essentiel : TOI!
On dit qu’il faut deux ans après une rupture pour bien faire le vide et reconnecter avec son essence. Combien de monde se pitch dans une nouvelle relation vide qui, finalement, n’apporte pas tant de positif, mais en essayant de se faire croire qu’ils sont en amour comme JAMAIS ILS NE L’ONT ÉTÉ AVANT?
Combien de gens essaient de se convaincre que la nouvelle personne qu’ils ont choisie deux heures après avoir quitté la précédente est TELLEMENT mieux que celle d’avant? Combien de gens ne prendront jamais le temps d’être bien avec qui ils sont?
ON PEUT-TU EN NOMMER UN SHIT LOAD HEIN?
Être bien avec soi passe malheureusement par le processus de douleur plate, mais nécessaire. Un jour, on se réveille le matin et on s’aperçoit que le silence nous plaît un peu et qu’on a le temps d’aller marcher vingt minutes sans se sentir coupable de le faire.
On se rend compte qu’on sait maintenant tellement plus ce qu’on veut dans notre vie et où mettre nos priorités.
Et surtout, on sait maintenant que la priorité numéro de notre vie pour pouvoir être une meilleure maman, amoureuse, amie, professionnelle, c’est NOUS… même si ça sonne égoïste, même si c’est super cliché… c’est ça…
Et que finalement être bien avec soi, c’était juste de prendre le temps de bien faire les choses. Et cette journée-là, tu te rends compte que t’es maintenant une vraie adulte… surtout parce qu’en plus, il y a juste ton nom sur l’hypothèque!
Ce texte me touche beaucoup, sans m’être séparée, je ne sens exactement comme ça… Crise de la quarantaine, me dit-on. Ça brasse bien des choses à tous les niveaux. Merci pour votre texte.