Ma chère maman,
Maman, à mon tour, je peux maintenant te dire que tu avais raison sur toute la ligne. La maternité dans les yeux d’un enfant, ça a l’air si simple et naturel. Parfois, c’est vrai que ça se fait tout seul, mais ô combien souvent, ça demande patience et compréhension. Ce besoin de tout prendre sur soi pour éviter les chemins ardus, qu’on juge inutiles, à son petit précieux. Ce positivisme et cette force insoupçonnée qui surgissent au moment des larmes de crocodile sur ses petites joues. Dans mes yeux, c’est cette maman que tu es !
Chaque moment que tu as créé, sans peut-être même t’en rendre compte, a rempli mon enfance de souvenirs riches. Ces petites sorties de filles où tu nous emmenais, ma sœur et moi, partager un hot-dog et une frite. Ou encore lorsqu’on allait manger un bon cornet les beaux soirs d’été. Le simple fait de manger ensemble, tous les jours, en se racontant notre journée, mon histoire avant le dodo ou même de me permettre de m’endormir dans ton lit pour aller me reconduire dans le mien plus tard. La soupe directement dans les citrouilles à l’Halloween, le traditionnel pyjama sous le sapin à Noël, que j’attends encore avec impatience chaque année, les petites poules en chocolat à Pâques, mais surtout ta présence dans tous les moments importants de ma vie.
« Tu comprendras quand tu auras des enfants » Cette fameuse phrase que tu m’as tant répétée, des fois fâchée, des fois désespérée et d’autres fois inquiète ou triste. Ton cœur a chaviré à l’envers à quelques reprises à cause de mes agissements insouciants et spontanés, je m’en excuse. Je sais que je t’en ai fait voir de toutes les couleurs, mon caractère fort et un peu rebelle m’a fait dire et faire des choses qui ont pu te blesser. Je sais que certains de mes choix n’ont pas toujours été faciles à accepter, mais tu as toujours su me supporter sans me juger et surtout en m’appuyant, même si tu n’étais pas toujours d’accord.
Après quelques peines d’amour, certaines plus difficiles que d’autres, je connais aujourd’hui ce qu’est l’amour avec un grand A. Je comprends aussi que pour toi, ce grand A, c’est moi. Cet amour inconditionnel, plus grand que nature, incontrôlable qu’une maman a pour son enfant. Je comprends maintenant que personne ne pourra m’aimer autant que toi. Et aussi qu’une maman ne sera jamais aimée à sa juste valeur, car le don de soi ça ne se mesure pas. Je t’aime de tout mon cœur, mais jamais je ne pourrai t’aimer comme toi tu m’aimes, maintenant je le comprends.
Ta petite fille devenue grande
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