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Désolée, je n’aimerai jamais le sport

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Soyons clairs, je suis née sans le gène sportif. Dépourvue d’habiletés physiques et manuelles, jusqu’à la fin de mon secondaire, mes plus grands accomplissements sportifs furent de réussir à dribbler en continu sur une distance d’un mètre ou d’attraper le ballon de football avant qu’il vienne péter mes lunettes. Malgré tout, j’ai été bien au fait de l’importance de l’activité physique pour maintenir une bonne santé. T’sais, c’est écrit dans tous les livres. Alors je me suis sentie investie de la responsabilité de devenir une athlète olympique personne physiquement active.

Aujourd’hui, pourtant, je pense pouvoir l’admettre sans me tromper : en dépit de tous mes honnêtes efforts des quinze dernières années, je n’aimerai JAMAIS le sport.

« Oui, mais c’est seulement que tu n’as pas encore trouvé TON sport! »
De la marche, du jogging, du spinning, de l’aérobie, du step, du crossfit, de la zumba, de l’aquaforme, de l’entraînement en salle, du yoga fitness, des courses à obstacles dans la bouette, des vidéos de trente minutes à faire à la maison et j’en passe : je pense avoir donné sa chance à une grande variété d’activités, sur des périodes de temps raisonnablement longues. J’ai eu mal, j’ai sué, j’ai pué. Certes il y en a que j’ai aimés plus que d’autres. Mais aucun ne m’a réellement donné la piqûre.

« Oui, mais juste pour le bien-être qu’on ressent APRÈS, ça vaut le coup! »
Je pense qu’on a affaire ici à ma plus grande déception. J’ai l’ai donc espéré, ce fameux bien-être. J’ai pratiqué tous ces sports avec une motivation sincère, une naïveté profonde, prête à accueillir à bras ouverts ce sentiment de plénitude dont tous les sportifs aguerris parlent sans cesse. Mais pour moi, rien pantoute. Ni avant, ni pendant, (surtout pas!), ni après. Le seul sentiment positif que j’ai pu ressentir post-entraînement, c’est le soulagement que ce soit enfin terminé!

« Oui, mais c’est SI important! »

Yep, c’est bien le seul point sur lequel je ne peux pas m’obstiner. C’est très important. Parce que j’ai deux beaux enfants pour lesquels je veux vivre le plus longtemps possible et avec la meilleure santé possible. Parce que je veux aussi leur donner l’exemple d’un mode de vie sain, afin que peut-être, eux, réussissent à aimer ça plus que moi.

Ne te méprends pas, ce n’est pas parce que j’hais ça que je vais lâcher. Au contraire, je pense que ma nouvelle lucidité va m’aider à continuer. Parce qu’au lieu de me bercer d’illusions et d’attentes, au lieu d’espérer arriver enfin à aimer le sport, et d’être systématiquement déçue, je vois enfin les choses en face : je n’aime pas ça, pis c’est pas grave.

Dorénavant, je considérerai l’exercice comme une bonne grosse gorgée de sirop Buckley : oui, je frissonne de dégoût juste à y penser, mais je le fais pareil, pour ma santé. Et c’est tout ce qui importe!

 

Crédit : Robert Kneschke/Shutterstock.com

Mélissa Brassard

Journaliste dans une ancienne vie, je suis maintenant une mère à temps plein pour ma dramaqueen de 6 ans et mon garçon-qui-se-prend-pour-un-lion de quatre ans. Je les élève en toute simplicité, avec l’aide indispensable de mon presque parfait mari, du fin fond de notre Saguenay natal. Mon besoin d’écrire ne m’a toutefois jamais quitté avec les années. Véritable amoureuse des mots, je dévore les livres comme d’autres dévorent des chips…Sauf que je dévore aussi les chips! Oups! J’aime les débats respectueux et les discussions animées! J’aime aussi rire et le ridicule ne m’a pas encore tuée à ce jour!

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