Il y a dix ans, Quelqu’un Quelque Part (et oui! Encore lui!) a décidé que c’était out l’enseignement religieux catholique dans les écoles. Qu’il vaudrait mieux, en tant que société progressiste-socialiste-inclusive d’opter pour quelque chose de plus général, rassembleur et mondialiste. Quelque chose comme l’éthique et cultures religieuses. Un cours qui se veut à la fois moral et inclusif, sans parti pris. Dans le très vague, on peut difficilement faire mieux.
Moi, la maman qui a la foi, qui désire que ses enfants fassent leurs sacrements religieux, ça me pèse un peu, de devoir encore faire des démarches toute seule dans le firmament des paroisses de ma ville afin de possiblement trouver la bonne personne pour guider mes marmots.
Toi, la maman athée ou non catholique, tu ne comprends sûrement pas pourquoi je m’insurge d’un tel changement. T’sais, les cours de « relish », c’était un peu dépassé. Là-dessus, on est d’accord. L’endoctrinement, la société Catholique pure et dure, le brainwashing qu’ont dû endurer nos grands-parents, parfois même nos parents, avec ses contraintes comme l’obligation d’aller à l’église, d’apprendre par cœur des phrases sans queue ni tête, de CRAINDRE L’ENFER… ok. C’était parfois un peu too much.
Là n’est pas la question.
Dans notre société qui va trop vite, dans notre monde virtuel où les selfies et les likes sont leurs seules raisons de vivre, les jeunes ont plus besoin que jamais de se raccrocher à des valeurs profondes. D’aller puiser au fond d’eux-mêmes pour se retrouver. De chercher une force qui va au-delà du réel pour réussir à traverser certaines épreuves. Même, parfois, ça peut être bon de croire aux miracles. À mon humble avis, le programme de formation de l’école québécoise a totalement manqué le virage, celui d’actualiser la religion, de la mettre « au goût du jour », afin de ne pas rentrer tout droit dans le mur comme elle a fait.
La religion, ça peut être beau. L’actualisation de la foi, ça existe. À titre d’exemple, regardez Star Wars à nouveau et vous comprendrez la Force autrement, de même que la naissance obscure d’Anakin.
Quand on entend parler de croyances religieuses, on pense souvent aux gens qui la vivent aveuglément, aux extrémistes qui défraient les manchettes ou aux limitations archaïques qu’impose le Vatican, par exemple. On oublie le beau, le pur, le bon. La raison qui fait en sorte que des millions de personnes y adhèrent à travers le monde, célèbrent et ne jurent que par elle. L’espoir, les rêves, le pardon. Ces choses fondamentales qui sont, plus souvent qu’autrement, reléguées aux oubliettes.
La catéchèse est offerte dans les paroisses, et moi, mère en 2017, je compte y inscrire mes enfants afin qu’ils continuent de cheminer. Avec les bonnes personnes, et non un enseignant obligé de voir cela comme une matière obligatoire. Je ne désire pas endoctriner ma progéniture, mais leur donner un point de référence qu’ils pourront décider, plus tard, de suivre ou non. Donc, après le jeu du téléphone à la maison-qui-rend-fou-d’Astérix et plusieurs démarches, nous allons « sacrifier » une soirée par semaine, en famille, pour l’amour de Dieu.
Je partage ton avis à 100%! C’est rafraîchissant à entendre!
Nous avons fait le même choix ici et aucun de mes 6 enfants ne le regrettent. Personne n’est mort d’ennui. ? Ça m’a sauvé la vie… peut-être que ça sauvera la leur.
Bonjour Lysiane,
c’est un sujet intéressant, mes enfants ont vécus à l’époque ou les cours de morale étaient offert en parallèle aux cours d’éducation religieuse. Je dois te dire que je suis surement »quelqu’un quelque part ». Un jour , mon fils est revenu de l’école , terrorisé par les limbes: endroit malfamé ou les enfants non baptisés vont (du moins à l’époque, car le pape, à depuis , décidé que les limbes n’existaient plus) Ceci dit, j’ai »sacrifié » mes dimanches matin à ce que mon fils puisse suivre sa démarche pour se faire baptiser et se rassurer au sujet des limbes. Malgré que mon fils était inscrit en morale, »quelqu’un quelque part » lui a parlé des limbes et à semé la peur en lui! Je préfère grandement parler moi-même de religion avec mes enfants, je n’insiste pas sur ce qui fait peur, mais sur ce qui rassemble.
Je ne suis pas contre la religion, je pense comme toi que la spiritualité est importante pour nos enfants… Mais la spiritualité n’est pas forcément catholique et nous devons respecter ça!
Ce qui m’embête , c’est que nous avons enlevé la religion catholique de nos écoles , sans offrir d’alternatives. On a conservé des écoles dans d’autres confessions. On aurait pu offrir aussi des écoles catholiques.
D’un autre côté, si la religion est si importante pour les parents, c’est une bonne chose de partager ces moments avec eux. Je ne suis pas catholique et j’ai aimé faire le cheminement avec mon fils.
Je ne renierai jamais ma religion et encore moins ma cathechese. ?… oui j’ai été aux messes aux vêpres et à toutes célébrations religieuses et j en suis fière d avoir vécu ce merveilleux temps. ?.