À toi, la maman qui se drogue ou qui boit en étant enceinte,
Il y a tellement de conséquences épouvantables à ce que tu fais, mais elles ne semblent jamais assez importantes pour toi.
Avant la naissance de ton enfant, tu n’avais aucune idée de ce qui t’attendait. Tu as choisi un nom à ton p’tit, mais c’est uniquement de cette façon-là que tu t’es préparée à sa venue. Sans rien changer à ton mode de vie. Tu as continué de consommer. Démesurément. Rien venant de toi n’évoquait la stabilité. Rien venant de toi n’évoquait la sécurité.
Le jour de ton accouchement, tu n’as pas compris pourquoi on t’a enlevé ton enfant. Il avait à peine cinq minutes de vie, qu’il ne t’appartenait déjà plus. La vérité, c’est que ton enfant a été mis sous observation parce qu’il devait être sevré. Mais ça, tu as refusé de l’entendre. Tu as refusé d’entendre que ton enfant aurait des séquelles toute sa vie par ta faute.
Je n’arrive pas à cesser de te mépriser. Je n’arrive pas à cesser de t’en vouloir. Même si tu n’as probablement plus conscience de ce qui se passe depuis longtemps. Malgré toute l’aide autour de toi, tu as toujours refusé la main qu’on t’a tendue. Et aujourd’hui, c’est un enfant qui paie le prix de tes erreurs. Un enfant qui n’a rien demandé. À personne.
Ton enfant t’a été enlevé pour de bon et tu cries haut et fort que tu es victime d’une injustice parce que ce sont d’autres parents qui l’élèveront. Des parents adoptifs qui n’auront pas eu la chance de vivre la grossesse, mais qui auront la chance d’avoir un enfant qu’ils aimeront plus que tout. Ce sera le leur et ils l’aimeront de tout leur coeur même s’ils vivront avec la peur qu’il développe une maladie à tout moment. Ils s’en occuperont comme un vrai parent devrait le faire. Pas comme tu l’as traité depuis l’instant où il s’est accroché à ton corps.
Eh voilà que quelques mois plus tard, tu souhaites retomber enceinte et tu fais un enfant à nouveau. Tu fais les mêmes erreurs parce que tu ne t’es pas fait soigner alors que tu aurais dû.
Je ne cherche même pas à être une connaissance, ni une amie. Je suis ta belle-soeur, celle qui te regarde aller de loin et j’ai mal. Ça brûle de rage en dedans. J’ai de la peine et je suis remplie de tristesse pour ton enfant.
Je souhaite à ton enfant à naître d’être heureux et de réussir à surmonter les moments difficiles, mais je me demande sincèrement avec quels outils il pourra y parvenir.
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