Ça fait des mois que je le sens, mais que je ne veux pas me l’avouer. Des mois, que je sens la flamme s’éteindre à petit feu. Je me suis laissée croire qu’il y avait peut-être encore une petite étincelle au fond de mon cœur ou même dans mes yeux. Mais tout ce qu’il reste, c’est de la poussière de cendre.
Je ne sais pas comment te le dire, mais je ne t’aime plus. Du moins, plus comme avant. Bien sûr, je suis capable de voir que tu es une bonne personne et un merveilleux papa pour nos enfants. Mais cet amour qui nous a jadis rapprochés, s’est laissé prendre dans le filet du tourbillon de la vie et à force de s’entremêler dans toutes nos chicanes, il est parti au grand vent.
Je ne t’aime plus et je n’arrive pas à te le dire, peut-être parce que je me suis ancrée dans cette vie, cette routine étouffante. Nous ne sommes plus des amoureux, mais des colocataires. Je ne t’embrasse plus par amour, mais plutôt par habitude. J’ai certainement cru à tort que c’était ça l’amour à long terme. Mais l’amour, le vrai, n’est pas cynique ni amer. C’est pourtant ce goût qui nous reste dans la bouche lorsque nous échangeons un baiser un peu trop long.
Mais je ne t’aime plus, je n’ai plus envie d’être touchée par toi ni même de te le rendre. Qui voudrait ce genre de relation avec son meilleur ami? Car voilà ce que nous sommes devenus, des amis.
Tu n’es pas plus heureux que moi, je le vois bien et toi aussi. En fait, tout notre entourage a vu le mur devant nous et le fossé se creuser. Mais pour sauver notre famille, serais-tu vraiment prêt à sacrifier ton propre bonheur et à le pendre sur la place publique? Car c’est ce que nous sommes en train de faire, nous ne nous aimons plus et nous tentons de réanimer quelque chose qui est mort depuis déjà bien trop longtemps. Ne serait-il pas le temps de tirer la plug et de se choisir? Je crois sincèrement que nous avons le droit d’être heureux et je souhaite de tout mon cœur que nos enfants puissent grandir en présence de parents épanouis au lieu de continuer de leur faire subir cette ambiance malsaine.
Je ne t’aime plus, mais je t’aime encore assez pour te souhaiter tout le bonheur du monde.
Merci collaboratrice dans l’ombre….ce texte tombe à point dans ma vie et je suis heureuse de savoir que je ne suis pas la seule. Merci d’avoir partagée…