Être mère, c’est aussi multiplier les fois où tu pourrais te sentir coupable.
#1 Mea culpa à mon chum
Quand je te regarde dormir si paisiblement, il me prend parfois des envies de te garrocher en bas du lit ou de te donner un bon coup d’oreiller quand je me lève aux deux heures pour faire boire le petit.
#2 Mea culpa à mes invités
Tu arrives les bras remplis de cadeaux et j’ai du mal à t’offrir de quoi à boire. Ma maison est sens dessus dessous et sent légèrement la couche sale. J’ai pas grand-chose à t’offrir à manger parce que sortir faire les courses, c’est parfois un vrai défi. Je te reçois à souper avec une pizza du resto du coin et souvent je ne t’écoute que d’une oreille, occupée à donner à boire, changer une couche, vérifier que le petit dort toujours ou l’écouter gazouiller.
#3 Mea culpa aux #gens
Ça se peut que j’aie l’air bête quand tu me dis “oui, mais moi mon fils [insérer ici le conseil #1074721]”. Quand le petit braille sa vie, j’ai pas envie de savoir que ta fille pleurait jamais, que ton fils prenait la suce lui, que ton petit faisait ses nuits à deux jours ou que tu allaitais la tête à l’envers pour limiter les coliques. Au bout du compte, je suis juste une mère qui fait son gros possible. Pis oui, ça se peut que mes sourires fake trahissent mon état d’âme.
#4 Mea culpa à la moi d’avant
Désolée pour ces cheveux sales remontés en pseudo-chignon, ces cernes sous tes yeux, ces pantalons mous que je te fais porter trop souvent, cette tache douteuse sur ton chandail, cette odeur de lait suri qui te parfume dorénavant et cette absence de mascara sur tes cils. Je m’excuse aussi d’entretenir ton petit ventre mou à coups de sacs de chips et cornets de crème glacée au lieu d’aller courir ou de manger des légumes verts. Je sais que tu aimais te pomponner et t’entraîner… Mais t’inquiète pas, un jour ta motivation et ta silhouette reviendront… ou pas.
#5 Mea culpa à ma mère
Désolée maman d’avoir crié après toi quand j’étais ado. D’avoir dit que t’étais cruelle, méchante, pas cool… Désolée de ne pas avoir appelé aussi souvent que j’aurais dû ou d’avoir préféré une sortie avec mes amies qu’un souper avec toi. Maintenant que je suis mère à mon tour, je peux juste comprendre comment on peut aimer nos enfants, comprendre que t’as dû trop souvent avoir le coeur gros et comprendre pourquoi tu disais parfois non…!
En bout de ligne, je suis peut-être pas la blonde, l’amie, l’hôtesse ou la fille d’avant, et oui j’ai souvent d’la broue dans le toupet depuis la naissance de mon fils, mais j’ai surtout le coeur rempli d’amour comme jamais. Pis je m’excuserai jamais de l’aimer plus fort que tout, même si ça fait de moi une femme différente.
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