Dernièrement, j’ai rencontré quelqu’un. Un six ans de moins sans enfant. Un petit boytoy.
Je te le souhaite, à toi, maman récemment séparée qui a enfanté.
Avec lui, j’ai l’impression de mener une double vie. Maman le jour, amante la nuit. Je me sens femme et sexy, rayonnante et désirable. Je sais que quand il me dit que je suis belle, il le pense vraiment. Il ne le dit pas parce qu’il croit que j’ai besoin de l’entendre, qu’il a une faveur à me demander ou bedon parce qu’il veut une petite gâterie.
Avec lui, je peux avoir d’autres discussions que les comptes à payer, ce qu’il manque dans le frigo, les nombreux progrès de notre progéniture et la prochaine visite de ses parents. On ne se partage pas de tâches et si un de nous deux est réveillé la nuit, l’autre aussi et on trouve mieux à faire que d’inventer des techniques d’endormissement d’enfant.
Avec lui, je réussis à faire la grasse matinée. On dort si bien dans les bras de quelqu’un. Je le laisse aussi parfois me réveiller à l’aube et je suis vraiment contente que mon sommeil soit perturbé autrement que par des pleurs, des cauchemars ou des cacas impromptus.
Avec lui, je redécouvre que le sexe peut être autre chose qu’un truc qu’on fait les lumières fermées, quand les p’tits dorment, en vitesse et en silence question de sauver un couple. Que ma fatigue prend le bord vite quand il se glisse dans mon lit avec son 6-pack de jeunot et que mon bide d’après grossesse ne joue en rien sur mon rôle de femme fatale.
Avec lui, je me sens comme une ado avec comme seule responsabilité, mon bill de cellulaire. Je m’évade totalement et j’en oublie mon rôle de mère. J’en oublie mes kilos en trop, mes seins tombant et mes vergetures. Je me dis que s’il est là, dans mon lit, lui et son corps sans dommage, c’est que je dois ben avoir un petit quelque chose qui lui plaît.
Avec lui, on peut boire sans penser à demain. Tomber dans les excès sans penser aux conséquences. Ne pas se demander ce qu’on mange pour souper le lendemain, si on a ramené des couches à la garderie ou si on arrivera à payer à temps les rénos de la maison. Je m’effondre de sommeil sans planifier pour une fois.
Avec lui, je ne sais pas trop où ça nous mène. Je m’en fous un peu en fait.
Je vis, je m’amuse et j’en profite.
Je plonge dans le moment présent et il arrivera ce qu’il arrivera.
Pour une fois, je me dis, on mettra les wiper quand il mouillera.
Je me suis reconnu dans cette article 4189336818 au plaisir d’être le tien