En devenant parent, il faut que tu t’adaptes à un paquet d’affaires que tu n’avais pas prévues. Pis on ne se le cachera pas, c’est pas toujours facile. V’là donc les sept plus grands défis de ta parentalité.
#1 Lâcher prise
Tant que tu ne parviendras pas à lâcher prise, ta vie de parent risque d’être un véritable enfer. Si les graines en dessous de la table pis les paniers de linge sale te font capoter, t’es faite; à la minute que tu vas avoir deux secondes et quart pour prendre une grande respiration, tu vas te darder sur le ménage pis à dix heures le soir, tu vas te coucher amère en te demandant comment ça se fait que t’as pu une seconde à toi pis que ton chum lui, a visiblement le temps de taponner dans son garage pis d’écouter la télé pendant que tu t’épivardes avec ton Comet pis ton Hertel.
#2 Sauver ton couple
Qu’on se comprenne bien; suivant l’arrivée des p’tits, ton couple est pas forcément au bord du gouffre t’sais. Sauf que t’as officiellement moins de temps pour en prendre soin, ton chum pis toi êtes brûlés la plupart du temps pis ça vous arrive plus souvent qu’avant de vous obstiner pis de vous parler un peu raide parce que vous manquez un brin de patience. Ça fait qu’à un moment donné, il va falloir que vous preniez les choses en main pour préserver votre flamme qui n’est pas pantoute obligée de s’éteindre sous prétexte que vous êtes parents. Ta dernière sortie de couple, elle remonte à quand pour le fun ?
#3 Ne pas devenir complètement hypocondriaque
Bébé = germes à profusion = maladies. Tu pourras ben faire ce que tu veux pour prévenir ça, au-delà des précautions de base, tu perds ton temps à capoter ta vie parce que tu crains que ton p’tit se tape une gastro suite au deux-cent-troisième avis d’épidémie laissé dans le vestiaire du CPE. Même affaire avec le rhume (qu’il va assurément avoir à outrance) et le pied-main-bouche, cette maladie dégueulasse à laquelle tu n’échapperas pas. Calme-toi le gros nerf. Tu traverseras la rivière en temps voulu. Pis que tu le veuilles ou non, peu importe ce que tu tentes pour que ça n’arrive pas, tu vas la traverser une fois pis une autre donc à quoi bon paniquer ?
#4 Faire confiance à la vie pis arrêter de comparer ton enfant à celui du voisin
Chaque enfant est unique. Ça fait que c’est fort possible que le tien marche à vingt mois même si celui du voisin a marché avant de souffler sa première bougie. Ça se peut aussi que ledit bébé du voisin prononce plus de mots que le tien à dix-huit mois. Pis à cinq ans, c’est possible qu’il coure plus vite. C’est pas un concours. C’est pas une compétition. Arrêter de zyeuté dans la cour du gars d’à côté en te demandant si tu ne devrais pas aller le pédiatre pour lui annoncer que ton enfant a clairement un retard moteur pis fais confiance à la vie. Tous les enfants avancent dans la vie à leur rythme. Le tien ne fait pas exception à la règle. Pis c’est ben correct de même.
#5 Concilier la vie de la famille pis le travail
En congé de maternité, tu trouves que la vie va vite pis que tu manques de temps. Mais quand tu retournes travailler, tu comprends que tes mois sur le RQAP, c’était de la petite bière à côté de la course folle qu’il faut maintenant que tu entreprennes entre la maison, la garderie pis la job. Au début, c’est normal d’avoir l’impression de passer sa vie à courir. Mais avec le temps, ça passe. Un peu.
#6 Arrêter de t’en vouloir
Sacrer ta culpabilité aux vidanges risque d’être l’un des défis les plus difficiles à relever mais ça n’en demeure pas moins vital. Premièrement parce que ça ne t’apporte rien d’autre que des regrets pis des remords. Pis deuxièmement parce que tu n’as pas à te sentir coupable de servir une pizza congelée (de préférence décongelée) à tes p’tits un soir de semaine, de les coucher plus tôt pour prendre un break un vendredi soir et de ne pas avoir le goût de jouer aux petits chars à quatre pattes à terre le matin à sept heures et quart. Quand t’es devenue mère, t’as pas perdu ton statut « d’humaine ». Humaine comme dans fille avec des besoins pis des limites. Au lieu de focusser sur ce que tu aurais pu faire mieux ou autrement, regarde donc le sourire de tes enfants pis passe donc à un autre appel.
#7 Ne pas t’oublier
La parentalité, c’est une affaire qui arrive d’un coup pis qui a une forte tendance à tout engloutir sur son passage parce que ça prend ben ben de la place. C’est de même que tu risques de lâcher tes cours de peinture, de ne plus sortir prendre un verre avec tes chums, d’arrêter de te trimer les jambes pis d’oublier l’individu que t’étais avant de mettre bas au profit de ton rôle de parent. C’est certain qu’avec des p’tits, c’est les enfants qui se mettent à passer en premier. Mais il va falloir que tu trouves du temps pour renouer avec la personne que t’étais avant la venue des enfants plus tôt que tard. Parce que plus tu attends, plus cette personne-là devient difficile à retrouver. Pis t’as besoin d’elle pour être heureuse. Crois-moi. Pis si tu penses le contraire, on s’en reparle dans cinq ou six ans. Ou quand les enfants quitteront la maison pour vivre leur vie.
Ça fait que voilà. La table est mise. Te reste plus qu’à prendre une grande respiration et relever le défi. Pis je te garantis que si tu y arrives, ton prix ne sera rien de moins que du bonheur en barre dans ta vie de famille.
Votre texte me semble bien construit, intelligent, à propos. Pourquoi ne pas l’écrire en bon français. Par exemple, eviter « pis », écrire « tu étais » pour « t’étais », écrire « n’étais pas » au lieu de « étais pas ».