Sincèrement fille, si j’étais ta grande et véritable amie (pas celle qu’on se permet de poignarder dans le dos une fois temps en temps, je te parle d’une vraie amie), oserais-tu tenter de me détruire comme tu le fais à grands coups de rumeurs, de commentaires et de mémérages? Simplement parce que je n’agis pas selon tes croyances et ce que tu crois être la bonne façon d’être. Simplement parce que je décide de me tenir debout, alors que visiblement tu souhaiterais que je m’écrase. Simplement parce que je suis moi, alors que tu te refuses le même droit.
Qu’est-ce qui t’effraie tant dans ma petite personne pour que tu oses me juger et me condamner comme tu le fais? Est-ce parce que je te reflète tes plus grandes peurs? Est-ce parce que tu voudrais tant oser comme je le fais, mais que tu n’oses pas justement? Est-ce que par hasard, il n’y aurait pas un fond de jalousie de réaliser que j’affronte, alors que tu te caches?
Parce que vois-tu fille, tout est question de choix dans la vie. La plupart du temps. Attends avant de me lancer la première pierre. Je ne parle pas de toi qui as perdu ton travail, ni de toi qui n’arrives pas à avoir d’enfants, ni de toi qui viens de découvrir que ton chum te trompe et encore moins de toi que la maladie vient de frapper. Je te parle à toi qui, somme toute, détiens la clé du bonheur, mais qui le bafoues à grands coups de mauvaises attitudes. Je te parle à toi qui se lèves le matin la rage au cœur, parce que le bonheur des autres nuit au tien. Je te parle à toi qui ressens tellement fort le besoin de rabaisser les autres pour te surélever.
T’es malheureuse à ce point?
T’as à ce point besoin que les autres soient tristes pour ressentir un peu de réconfort? Parce que t’sais, on est censé se nourrir du bonheur des autres, pas de leur malheur. Et je te confirme que ma vie n’est pas toujours rose, malgré ce que tu perçois. Je te confirme que j’ai aussi mon lot de problèmes, même si rien n’y paraît. Peut-être simplement parce que je n’ai pas le goût de faire payer tout le monde pour mes petits et grands malheurs. Peut-être simplement parce que j’ai décidé d’en rire et de «faire avec» plutôt que de lutter inutilement. Peut-être simplement parce que je trouve rien de plus déprimant que d’entendre toujours les mêmes personnes se plaindre continuellement du malheur qu’est leur vie. Tout ne peut pas toujours être sombre ni ensoleillé. Ce qui fait la beauté des choses, ce sont justement ces nuances dans le ciel de la vie qui nous permettent de nous surpasser quand tout s’écroule et d’apprécier les moments de beau temps.
Alors avant de me juger parce que j’ai osé ne pas mettre les quatre groupes alimentaires dans la boîte à lunch de ma fille. Avant de me juger parce que mes enfants n’ont pas pris de bain ce soir. Avant de me juger parce que je choisis scrupuleusement mes batailles. Avant de me juger parce que j’ai écouté mon cœur plutôt que ma tête. Réfléchis. Parce que ces choix de vie sont aussi à la portée de ta main, quoi que t’en penses. Si tu te sais malheureuse présentement, accorde-toi le droit de revoir tes priorités et tes nécessités.
Accorde-toi le droit d’être toi et de t’apprécier pour qui tu es vraiment.
Bonjour Marie-Claude,
Est-ce que je vous ai déjà raconté ma vie? Votre texte est tellement vrai.