Un jour, arrive l’étape de fonder une famille. Avant tout, on décide de choisir un quartier, une maison, un voisinage. On se promène et le coup de cœur se fait sentir. Voilà, on est installés. Le premier bébé se pointe le bout du nez. LA JOIE.
Ce que l’on ignore, c’est qu’un lot de culpabilité nous est offert en guise de cadeau de naissance, ça vient malheureusement avec le placenta ! C’est comme le fromage sur une lasagne, le maïs dans le pâté chinois, ou mieux, le sucre dans le café ! On culpabilise pour un rien. On nous dit de ne pas se comparer aux autres, que le gazon n’est pas plus vert chez la voisine.
Cependant, lors de notre magasinage de quartier, cette voisine qui semblait effacée et sans histoire, pourrait être notre hantise des prochaines années…
T’sais, cette voisine qui cuisine de bons petits plats maison pour ses enfants, les voisins, les fêtes d’amis, les partys de fin des classes, qui participe aux activités parascolaires, muffins maison à la main, qui se promène dans la rue à 17h15 en vélo, toute fringante ? Vous devinerez sans doute que ses enfants ont le bedon bien rempli d’un bon souper équilibré comprenant TOUS les groupes alimentaires exigés ! Mieux t’sais, la voisine qui arrive trente minutes à l’avance à la partie de baseball de 18h00 (oui 18h00) ayant des limonades fraîchement pressées pour tous les jeunes de la ligue ? Ou encore, la voisine qui organise les fêtes d’amis les plus cool du quartier ? Les parents y sont même invités puisque son buffet maison pourrait nourrir toute une armée !
Bien, quand nous avons la chance de compter cette voisine dans notre quartier, ce n’est rien pour aider notre sentiment d’accomplissement maternel. Ici, lorsqu’il y a des invités à la maison, rien n’a été fabriqué de mes blanches mains. RIEN. Vivement les courses le samedi matin à la presse, entre deux sessions parascolaires, pendant que le chum se fait bombarder de messages textes ayant tous une mention URGENT !
Ne pas envier la voisine, surnommée #thecook, impossible. Comment se fait-il que sa cuisine est sa meilleure amie, que ses repas sont tous sains et équilibrés, tout le temps. Pourquoi a-t-elle le temps de faire son propre pain, que sa pizza végé est cuisinée avec ses tomates de jardin, parfaitement mûres ? Comment arrive-t-elle à tout jumeler sans retard ou maladresse ?
Vous savez quoi ? ELLE NE TRAVAILLE PAS !
Alors cessons d’envier le voisinage et apprécions ce que nous avons et comment nous arrivons à tout faire en vingt-quatre heures. Nos enfants seront les premiers à avoir la tête remplie de beaux souvenirs si nous sommes parfaitement en paix avec nous-même !
Vive le prêt-à-manger chères wonderwomen !
Je pense que le fait »de ne pas travailler » n’explique pas tout…nous ne sommes pas tous égaux en terme d’énergie, d’aptitudes, d’intérêts, de qualité de sommeil aussi…même une femme qui »ne travaille pas » (à l’extérieur!), n’as pas à trouver d’autres excuses de ne pas arriver à faire ce que la voisine fait. Vive la différence 🙂